Selon une étude réalisée par l’institut britannique YouGov pour le Royal College of Nursing (RCN), 53% des nouvelles mamans et 27% des nouveaux papas ont souffert d’anxiété ou même de dépression lors d’une grossesse ou alors après la naissance de leur premier bébé. Peur de l’inconnu ? De ne pas être un bon père ? Une bonne maman ? De nombreuses questions se bousculent dans nos têtes lorsque bébé est sur le point d’arriver, ou même quand il est là. On craint de ne pas être à la hauteur des espérances de notre compagnon/compagne, de faire n’importe quoi avec notre petit bout… Rassurez-vous, il est totalement normal de se poser autant de questions lorsqu’il s’agit du premier bébé !
Le souci, c’est que, pour cette étude, qui a été réalisée sur 2000 mamans et 2000 papas, seulement 47% des sondés sont allés demander de l’aide à un médecin, à un psychologue, ou à toute autre praticien de santé. Pourquoi ? 26% d’entre eux craignent d’être jugés ! Un médecin ne sera jamais là pour vous juger, mais bien au contraire, pour vous aider. Nous le répétons, il est normal de se poser tout un tas de questions lorsqu’on va être parent. Et 11% d’entre eux ont été étonnés, car ils ne savaient pas qu’ils pouvaient être aidés par des professionnels.
Et pourtant, être aidé c’est important
Ne pas se sentir seul(e), c’est ce qui permet de ne pas couler. Alors, généralement, nous nous tournons vers notre partenaire ou vers nos proches, qu’ils soient de la famille ou des amis, afin de savoir s’ils ont déjà vécu la même chose et s’ils peuvent nous conseiller. C’est déjà une bonne chose, de s’ouvrir aux autres et de ne pas avoir peur de dire, comme quand on était à l’école : « Je n’y arrive pas ». Carmel Bagness, chargée de la santé des femmes au RCN, explique dans le journal britannique The Guardian : « Trop de parents craignent que le fait de passer par une dépression ou d’avoir de l’anxiété fasse d’eux des parents inaptes, et il s’agit d’une hypothèse très préjudiciable qui met des vies en danger et qui les empêche d’obtenir le soutien qu’ils méritent ».
Ce n’est pas facile de devoir s’occuper d’une autre personne que soi, et qui plus est, qui ne parle pas, et qui est très fragile. Il est donc facile d’avoir peur d’être un mauvais parent, mais il est tout aussi facile de pouvoir régler le problème, en étant aidé par des professionnels. La spécialiste explique alors que le corps médical devrait être habilité à parler aux futurs et nouveaux parents de leur rôle : « Tous les professionnels de santé doivent être informés de l’importance des problèmes psychiques chez les nouveaux parents. Les employeurs devraient proposer des formations à toute leur équipe afin de s’assurer que chacun sait comment aborder le sujet avec les nouveaux parents et les encourager à en parler plus librement. »
Il est naturel d’avoir peur de l’inconnu et de ses nouvelles responsabilités, le tout est de savoir le gérer, et d’en parler !