La France connaît chaque année plus de 200 cas de syndrome du bébé secoué ou traumatisme crânien non accidentel par secouement (TCNA). La majorité des enfants concernés ont moins d’un an et les 2/3 moins de six mois. On ne le dira jamais assez, les nourrissons sont fragiles et les secouer peut occasionner des conséquences très lourdes. On refait le point ensemble.
Qu’est ce que le syndrome du bébé secoué ?
Citons un rapport de la Haute Autorité de Santé. » Le syndrome du bébé secoué (SBS) est un sous-ensemble des traumatismes crâniens infligés ou traumatismes crâniens non accidentels (TCNA), dans lequel c’est le secouement, seul ou associé à un impact, qui provoque le traumatisme crânio-cérébral. » Dans la plupart des cas, les secousses violentes s’opèrent après saisie de l’enfant sous les aisselles. Le cerveau encore fragile du bébé ballotte dans la boîte crânienne et certains vaisseaux sanguins se décrochent. Le bébé risque donc des lésions cérébrales, neurologiques ou oculaires.
Quels sont les facteurs à risque du syndrome du bébé secoué ?
La HAS en identifie neuf facteurs principaux de nature différentes.
- Sexe masculin
- Prématurité ou complications médicales périnatales
- Séparation mère enfant en période néonatale
- Grossesse multiple ou rapprochée
- Grossesse non désirée
- Pleurs inconsolables
- Difficulté d’acquisition d’un rythme de sommeil régulier, troubles du sommeil
- Difficultés alimentaires
- Interventions antérieures des services sociaux
Comment peut-on repérer le syndrome du bébé secoué ?
Notez que si vous observez ces symptômes chez d’autres bébés, n’hésitez pas à en parler aux parents. Pour commencer, il existe certains symptômes pouvant indiquer une atteinte neurologique grave comme des malaises graves, des apnées sévères, des convulsions, une pâleur excessive, déficit moteur. Vous pouvez également rester vigilante en cas de vomissement, d’errements du regard, d’irritabilité ou de troubles du sommeil. Toutefois, certaines lésions physiques peuvent également survenir. Citons les hématomes, les ecchymoses ou les fractures sur des enfants qui ne déambulent pas.
Que faire pour éviter le pire ?
Avant tout si vous vous sentez épuisé(e) ou énervé(e), évitez de vous occuper de votre enfant le temps de vous calmer et passez le relais à votre conjoint ou à un proche de confiance. Les pleurs des bébés les premiers mois peuvent être épuisants mais c’est le seul moyen dont il dispose pour communiquer ; il faut donc parfois faire une petite pause pour retrouver sa sérénité. Prenez une douche, un verre d’eau, essayez de votre détendre quelques instants pour que le stress descende.
Si vous sentez que vous perdez pied, que vous êtes à bout, n’hésitez pas à prendre le téléphone pour demander de l’aide à un proche pour vous soutenir. Vous pouvez également en parler par la suite à un professionnel de santé qui pourra vous aider au mieux.
Sources