Une grossesse chamboule la future maman, mais aussi son conjoint, qu’on a tendance à oublier. Pourtant, une étude menée par des chercheurs de Montréal révèle que 13% des futurs papas seraient dépressifs. Alors, comment aider son compagnon à affronter la venue de bébé ? Tout d’abord, les hommes les plus sujets à la dépression seraient ceux qui manquent de sommeil. Autres facteurs importants : la satisfaction conjugale, le soutien social, le stress financier et l’activité physique. L’environnement socio-démographique où ils évoluent durant le troisième trimestre de la grossesse, serait aussi en cause dans leur dépression.
Une des auteurs de l’étude, le docteur Deborah Da Costa explique au Journal de Montréal: « Ce sont des signaux importants, car certains de ces facteurs peuvent s’aggraver après l’accouchement. De toute évidence, le sommeil est compromis pendant les premières années. »
Avant l’accouchement, on prend soin de notre couple
Avant la venue du premier enfant, on en profite pour se coucher tôt, se faire plaisir et prendre soin de notre conjoint. C’est le moment où il faut parler avec lui et partager ses craintes. On n’oublie pas non plus de passer du bon temps avec notre homme et de faire des activités qui seront moins possibles une fois que bébé sera là.
On fait des nuits complètes avec son conjoint
Pour prendre des forces avant l’arrivée de l’enfant, on s’octroie des plages de sommeil et des grasses matinées dès que possible. Il faut privilégier les activités relaxantes et profiter des moment d’intimité avec son compagnon. Dans la mesure du possible, on partage une activité physique avec son conjoint.
On discute avec lui
Pour que le futur papa soit en forme une fois que l’on aura accouché, on lui demande de parler avec nous et on l’écoute. Notre grossesse l’implique autant que nous donc on met un point d’honneur à être aussi attentive à ses besoins. Comme il ne porte pas l’enfant, il est peut-être réticent à se confier et garde ses inquiétudes pour lui. On veille à ce qu’il ne se sente pas lésé durant notre grossesse pour éviter tout blues une fois que bébé sera là. Deborah Da Costa propose une solution pour que les papas soient épanouis durant la grossesse de leur compagne: « On sait que la dépression prénatale est le principal prédicteur du baby blues. Il pourrait donc être bénéfique d’offrir une formation aux pères et de procéder au dépistage des symptômes dépressifs rapidement, afin de réduire le risque ou la poursuite de la dépression postnatale.»
En France, beaucoup de maternités ont mis en place des groupes de paroles pour les futurs pères, souvent boostés par les sages-femmes hommes et certains gynécologues masculins. Reste à convaincre son conjoint de s’y rendre pour la première fois. Ensuite, en général, l’adhésion est totale.
Comme quoi, nos hommes aussi ont besoin de parler de la grossesse et de leur future paternité. Mais ces séances, lorsqu’elles sont payantes, ne sont pas prises en charge par l’assurance maternité… Ce qui peut être un frein, en ces temps de crise économique.