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Neuf Mois pour les sages-femmes 9Love - L'Eshop GrossesseLes meilleures mutuelles grossesse

J’ai accouché de ma petite fille alors que l’on m’avait ligaturé les trompes

Hello les filles ! Je suis Stéphanie, une jeune maman de 30 ans et je voulais vraiment vous raconter le déroulé de ma grossesse un peu particulière qui s’est soldée par une césarienne.

Je me remettais alors doucement de ma troisième césarienne…Un retard de règles ? Pas d’inquiétude je suis ligaturée. 15 jours passent et mon instinct me pousse encore une fois à faire un test de grossesse. Je dois le faire à la va-vite dans les toilettes de la gare de Rennes avant de prendre mon train. Mais j’aperçois le fameux positif. Je sais plus quoi penser. J’ai été ligaturée durant ma troisième césarienne…

« Vous défiez la nature »

De là, je prends rendez-vous avec mon gynécologue qui est très surpris. Il me dit que c’est impossible alors même que je n’arrête pas de lui répéter que je suis enceinte. Il demande alors en urgence une prise de sang qui revient positive. Il décide de faire une échographie et là je vois son visage se fermer. Étant chef du service de maternité, il appelle un collègue puis un autre et je me retrouve entourée de 4 gynécologues. Ils me regardent et m’annoncent : « Madame vous êtes enceinte avec une ligature, rendez-vous compte que c’est extrêmement rare. Vous défiez la médecine ». Je suis alors mal très mal à l’aise. Puis je me retrouve seule avec mon gynécologue qui me dit que je suis enceinte de 8 semaines. Vu mon dossier médical et mes problèmes de santé avec trois phlébites, deux embolies pulmonaires et l’utérus abîmé par les trois précédentes césariennes, il juge que c’est trop dangereux. Les problèmes cérébraux et cardiaques m’empêchent donc de faire une quatrième césarienne car toutes mes précédentes m’ont fait frôler la mort à chaque fois.

Puis le gynécologue continue de me dire que l’avortement médicamenteux peut se faire rapidement. Je le regarde, je l’entends mais mon esprit est ailleurs. Il veut prendre rendez-vous pour l’avortement mais mon sale caractère refait surface et je m’énerve contre lui. Je lui crie dessus en disant que c’est mon bébé et que c’est à nous, les parents, de prendre cette décision. Je lui dis aussi que je suis une force de la nature et que je peux prouver à tout le monde que je peux y arriver ! Je décide donc de prendre le taureau par les cornes et d’affronter les problèmes pour ce bébé que je porte même si je dois y laisser ma vie.
Je continue donc cette grossesse en partant au Portugal, sur l’île de Madère, d’où je suis originaire, comme mon mari. Nous fêtons les fêtes de fin d’année là-bas.

Quand je reviens en France, je suis enceinte de 11 SA et quelques jours après mon arrivée, je tombe gravement malade : très forte fièvre, douleurs articulaires et musculaires… La totale quoi. Puis d’un coup, je sens quelque chose qui coule. Je cours donc aux toilettes et là je suis au bord du malaise. Plein de sang… Je perds connaissance, je convulse d’après le témoignage de mon mari et je me réveille lorsque le SAMU et les pompiers sont là. Ils sont inquiets pour mon bébé et pour moi à cause de mes problèmes cardiaques. En plus, mon cœur montre des signes de fatigue.

Une lutte de chaque instant très douloureuse

Je suis transportée aux urgences où l’on me fait des examens médicaux. Le verdict tombe : j’ai la dengue. On me dit que mon bébé ne tiendra pas et que dès le lendemain on me fera faire une échographie pour confirmer la mort in utero. Le lendemain matin, l’heure de l’échographie arrive et mon gynécologue qui voulait que j’avorte est là. Elle relève un rythme cardiaque régulier et un bébé qui bouge bien. Tout le monde reste stupéfait et bouche bée : décidément je défie toutes les lois de la nature. Je reste 6 jours hospitalisée et tout se passe bien. La première échographie est un pur bonheur. Je prie aussi pour mener mon bébé au moins aux portes des 37 SA….

Les semaines passent et je prépare la venue au monde de mon bébé. Puis me voilà avec une phlébite. Du coup, traitement anticoagulant et hospitalisation. Je me bats comme une lionne pour que mon enfant survive à l’échographie du deuxième trimestre et j’apprends même que ce sera une fille. Le choix du roi donc : deux garçons, une fille et une petite qui va bientôt naître. Je suis heureuse sauf que les galères reprennent. Me voilà avec des injections de Lovenox, des prises de sang tous les 2 jours etc… Mes bras me font terriblement mal à cause de ces prises de sang. Je suis piquée partout et mes bras sont remplis d’hématomes. Mes jambes, une catastrophe. Avec les injections, l’infirmière à domicile a décidé de me prélever du sang sur mes pieds. Mais ça fait horriblement mal.

Ne jamais renoncer pour mon bébé

Ainsi, je consulte mon gynécologue toutes les semaines car je suis sous haute surveillance. J’ai décidé de mener mon bébé à terme malgré toutes ces souffrances. Jamais je n’ai baissé les bras. Je m’occupe d’ailleurs de mes trois enfants dont un autiste schizophrène avec de graves troubles du comportement. Et pour cette grossesse-là, je veux m’épanouir. Je passe ensuite l’échographie des 33 SA et ma princesse a déjà bien grandi et se porte bien. Le gynécologue n’en revient toujours pas qu’elle soit là malgré les épreuves que nous avons dû traverser. L’échographie se passe donc bien jusqu’au moment où je vois le visage de mon gynécologue se fermer. Il me parle d’une rupture utérine imminente. La cicatrice s’est beaucoup trop affinée depuis… Je peux donc mourir et mon bébé aussi. Il faut donc que je sois alitée, ce qui ne pose pas de problème car il est hors de question que j’accouche maintenant.

Les semaines passent et ma surveillance se fait encore tous les trois jours. Je suis alitée chez moi et une ambulance me ramène de mes rendez-vous. Ainsi, le jour des 37 SA arrive. D’un coup je perds les eaux. Comme convenu avec mon gynécologue, j’alerte le SAMU. Il ne faut surtout pas que je ressente de contractions à cause de la menace de rupture utérine. J’arrive donc à la maternité et l’équipe médicale se prépare. Mon gynécologue est là, il est accompagné de deux autres, d’anesthésistes et de réanimateurs, de pédiatres et de sages-femmes.

Le moment de l’accouchement est enfin arrivé

Vu mes problèmes de santé, il est préférable de faire une rachis. L’anesthésie générale pourrait aussi me causer un coma ou pire, la mort. La rachis est ainsi faite vers midi, l’équipe médicale me semble tendue car ils craignent des complications. On me fait donc la première incision et d’un coup je ne me sens pas bien. Je sens que quelque chose ne va pas et je me sens partir. Je vomis sur la table d’opération, je convulse, je m’étouffe dans mon vomi, tout me rentre dans le nez. La panique s’installe et j’entends le réanimateur dire : « Elle bradycarde trop, elle désature avec une tension à 8 ». J’ai juste le temps de tourner la tête du côté gauche que je vois du sang sur les murs et un gros masque m’est posé sur le nez. Pendant ce temps, trou noir. Je me réveille deux heures après, entourée de machines. J’ai un tube dans ma bouche qui me gêne mais qu’on parvient à m’enlever. J’ai aussi une machine reliée à mon ventre. Le réanimateur me dit que j’ai fait une hémorragie massive et que j’ai perdu deux litres de sang. Mon utérus était abîmé à cause des adhérences. Je suis donc transfusée car mon cœur était à deux doigts de me lâcher.


Je demande où est ma fille et comment elle va. On me félicite tout de suite et on me réconforte en me disant que j’ai gagné une grande bataille. « Votre fille est magnifique, c’est une petite brune pleine de cheveux« , me rassure-t-on. Ouf ! Je respire enfin. Car oui, j’ai réussi, j’ai défié toutes les lois médicales. L’équipe me félicite encore une fois pour ma persévérance et mon courage. Je leur réponds que mon instinct et l’amour de maman a été plus fort que tout.

La rencontre avec ma petite fille, un miracle

Je descends enfin en chambre après 7 heures passées en salle de réveil. Et là, je pose mon regard sur ma merveille. Elle a une tonne de cheveux et elle est habillée de rose. Le papa et là, il pleure et me dit : « plus jamais ça ». J’ai cru les perdre… Je ne peux même pas les prendre dans mes bras. Je souffre le martyre, j’ai une pompe de morphine reliée à moi. Je la touche enfin. Elle est si douce, je suis si fière en la voyant. C’est une battante, elle a même attendu 37 SA pour pointer le bout de son nez.
Je décide de l’appeler Gabriela Maria, qui signifie « envoyée de Dieu ». Tout cela lui correspond entièrement ! Rien ne laissait présager une fin heureuse. 3,040kg 040 et 46 cm de bonheur.

Plus tard, j’ai aussi appris que la ligature de ma troisième césarienne n’avait pas tenu car je m’étais levée beaucoup et sous les efforts, la ligature avait lâché. Peu de semaines après ma quatrième césarienne, mes trompes ont été totalement ligaturées. Bientôt une opération est prévue pour le retrait total de l’utérus.

J’ai 30 ans, je suis jeune, je suis maman de 4 beaux enfants je ne pourrais plus en avoir d’autres mais je remercie ma bonne étoile de m’avoir accordé cette quatrième et dernière grossesse. J’ai joué avec la mort, je l’ai frôlée et si c’était à refaire, je le referais pour mon enfant, la chair de ma chair.

 

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