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Faut-il perdre du poids avant de traiter l’infertilité ?

De plus en plus de femmes en âge de procréer sont en fort surpoids voire souffrent d’obésité et rencontrent aussi des problèmes pour avoir un bébé. Or, obésité ne rime pas avec fertilité, contrairement aux apparences ! Alors, pour multiplier ses chances d’attendre un bébé, faut-il se lancer dans une chasse drastique aux kilos ?

Perdre du poids avant de traiter l’infertilité, pourquoi c’est important ?

De fait, la grossesse en situation d’obésité n’est pas une sinécure. Un certain nombre de pathologies y sont souvent associées : le risque de fausse couche et de diabète gestationnel est plus élevé chez les femmes en fort surpoids que chez celles dont l’indice de masse corporelle (IMC) n’excède pas 25.

On constate aussi plus de risques d’hypertension artérielle avec les corollaires parfois inévitables (éclampsie et pré-éclampsie), plus de prématurité, plus de recours à la césarienne. Certaines malformations congénitales peuvent aussi apparaître. Face à ces pronostics plutôt défavorables, les recommandations actuelles, face à un désir de grossesse chez une femme en situation d’obésité, sont en faveur d’une perte de poids comprise entre 5 et 10% avant de lancer un traitement contre l’infertilité. Pour la bonne cause : « L’induction de l’ovulation et les techniques d’assistance médicale à la procréation (AMP) ne donnent pas le meilleur d’elles-mêmes dans un contexte d’obésité », souligne le Dr Philippe Tellier (JIM). Mais en irait-il autrement, avec une perte de poids ?

Des résultats décevants

Pendant longtemps on l’a pensé. Mais une étude de grande envergure vient de montrer que la réponse n’est pas aussi simple. En effet, 587 femmes atteintes d’une obésité morbide (IMC >29 kg/m2) et d’une stérilité nécessitant une assistance médicale à la procréation ont été suivie pendant six mois, afin de changer leurs habitudes alimentaires et leur mode de vie. Le but : pour la moitié des femmes sélectionnées, il fallait perdre du poids avant de se lancer dans un traitement contre la stérilité pendant 18 mois afin de démontrer si la perte de poids donnait plus de chances de réussite que le traitement contre la stérilité sans perte de poids (l’autre moitié du groupe). In fine, il s’agissait, pour le groupe traité, de parvenir à une fécondation, avec accouchement par voie vaginale deux ans après la sélection des candidates, et, bien sûr, un nouveau-né en parfaite santé.

Forcément, au cours de ces deux années, il y a eu des abandons dans le groupe traité. Le taux d’abandon du programme d’amaigrissement a été de 21,8 %.

Pour celles qui ont persévéré, la perte de poids a été de 4,4 kg en moyenne en six mois (vs 1,1 kg dans le groupe témoin). 27,1% des femmes traitées ont pu parvenir au but : conception, naissance par voie basse et bébé en bonne santé. Mais dans le groupe témoin, le résultat a été de 35,2% ! « Cette étude randomisée démontre donc que, chez la femme atteinte d’une stérilité associée à une obésité morbide, un programme d’amaigrissement contrôlé et structuré d’une durée de 6 mois, préalable à l’AMP, n’a aucune incidence sur la fertilité, analyse le Dr Philippe Tellier. En effet, les chances d’accoucher à terme par voie vaginale d’un nouveau-né en bonne santé ne sont pas accrues par une telle intervention qui figure pourtant parmi les recommandations actuelles. »

Reste à savoir si la perte de poids de 4,4 kg en moyenne a été trop minime pour encourager un résultat satisfaisant. « Rien de prouve que les résultats s’en trouveraient améliorés, d’autant que sur une brève période, il n’est pas conseillé d’en faire trop, dès lors qu’une AMP est envisagée, que la femme soit obèse ou non », conclut le Dr Philippe Tellier.

Donc, si vous souhaitez avoir un bébé et souffrez d’un excès important de poids, ne culpabilisez pas. Il semble bien qu’être un peu plus mince n’y changerait rien. Cependant, il n’est pas interdit pour autant d’essayer de perdre du poids sur une durée plus longue que les six mois de l’étude, afin d’obtenir une baisse de l’IMC plus conséquente qui ne peut qu’être bénéfique à la santé et au bien-être. Et peut-être aussi à la fertilité future ?

Sources de l’étude : Mutsaerts MA et coll. Randomized Trial of a Lifestyle Program in Obese Infertile Women. N Engl J Med, 2016 ; 374 :1942-1953.

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