Quand Ruth Lee a mis au monde sa fille Presley en novembre dernier, la jeune Américaine a souffert d’une dépression post-partum. Et c’est en postant une photo de sa cicatrice de césarienne que la jeune maman a réussi à s’en sortir, poussant au passage, un véritable coup de gueule contre les réseaux sociaux…
La jeune maman a souffert d’une dépression post-partum
Si Ruth Lee a souffert d’une dépression post-partum (stress, anxiété, sautes d’humeur, fatigue en sont les principaux symptômes), c’est en raison des modifications subies par son corps après la grossesse. Difficile pour cette maman de ne pas envier certaines jeunes mères en photo sur les réseaux sociaux avec un corps parfait… Alors, bien que le compte Instagram de Ruth Lee soit principalement rempli de photos de familles heureuses, elle a souhaité publier une photo de sa cicatrice de césarienne, prise quelques jours après son accouchement. Dans son post, elle explique comment elle a affronté ses démons, et a réussi à guérir. Elle a commencé ainsi : « La grossesse et la naissance de ma fille ont été les choses les plus incroyables que j’ai réalisées », ajoutant qu’elle a toujours souhaité devenir maman. « Quand c’est finalement arrivé, c’était pourtant difficile de comprendre totalement. Grossesse et bébés, je veux dire que c’est commun, il y en a partout. Mais quand il s’agit de votre corps et de votre bébé, c’est tellement différent. Vous avez littéralement l’impression que c’est un miracle », poursuit-elle. Et pourtant, cette jeune maman a souffert. Elle a souffert de ne pas comprendre, pourquoi finalement, c’est par césarienne que sa fille est venue au monde. Elle qui est restée en bonne santé durant sa grossesse, qui est restée active en allant à la salle de sport, en prenant des cours de préparation à l’accouchement, elle qui a utilisé des produits contre les vergetures, lu des tas de livres sur l’accouchement naturel…
Voir son corps l’a horrifié
Tout ce qu’elle avait mis en oeuvre pour accoucher naturellement s’est écroulé. Et après la naissance de sa fille, elle a vu la cicatrice de sa césarienne… Interrogée par la version américaine du Huffington Post, elle a raconté que voir son corps après l’accouchement l’a horrifié. Un soir, après avoir passé toute la nuit à regarder les corps « parfaits » d’autres femmes après un accouchement sur les réseaux sociaux, Ruth Lee s’est retrouvée en pleurs, sur le carrelage de sa salle de bain. Mais c’est à ce moment qu’elle a eu une prise de conscience, et a décidé de publier la photo qu’elle déteste le plus, sur son Instagram, révélant ainsi la vérité à ses followers. Elle a alors écrit : « Ne laissez pas les réseaux sociaux entacher votre vision de ce qui est beau, de ce qui est réel ». Le message était accompagné du hashtag #StopCensoringMotherhood (« stop à la censure de la maternité »).
Au Huffington Post, Ruth Lee a raconté qu’elle savait qu’il existait d’autres femmes qui ressentaient la même chose qu’elle, elle s’est alors dit que les réseaux sociaux avaient besoin de photos plus authentiques. Comme la blogueuse Shannon Peterson, dire la vérité l’a aidé à s’en sortir. Et maintenant, quelle vision Ruth Lee a-t-elle de sa cicatrice de césarienne ? « Ma cicatrice représente le plus beau jour de ma vie, celui où je suis devenue mère. Elle représente plus de 19 heures de travail, la force dont j’ignorais l’existence, la douleur que j’ai endurée pour le bien de mon bébé, et ce moment où j’ai porté ma fille de 4 kilos pour la première fois, où nous nous sommes regardées dans les yeux. »
Ruth Lee appelle aujourd’hui les mamans à cesser de laisser les réseaux sociaux dire ce qui est « beau », car pour cette Américaine, « la maternité est belle », tout comme les cicatrices le sont, ainsi que la peau étirée et lâche mais aussi les imperfections. Avec sa publication, la jeune femme a récolté plus de 2 000 « likes », mais aussi de nombreux remerciements, de la part d’autres mères en difficulté. Car rappelez-vous les amies, votre corps n’est peut-être pas celui dont vous rêvez après votre grossesse, mais il a fait la plus belle chose au monde : donner la vie.