Coucou, moi c’est Évelyne et j’ai deux adorables petites filles. Je partage ma vie de maman parisienne d’adoption sur mon blog « Untibebe » depuis bientôt 6 ans et la grossesse fut sans doute l’une des plus belles aventures qu’il m’ait été donné de vivre. J’ai eu la chance d’en vivre deux et, même si c’est une période de ma vie que je voudrais revivre, il n’y en aura pas d’autre. Je me remémore parfois ces 18 mois riches en émotions dont je garde des souvenirs marquants comme ces six confidences croustillantes sur mes grossesses.
Vous êtes enceinte !
Quand j’ai appris ma première grossesse, j’étais en plein changement professionnel. Je venais de réussir un concours, je devais entrer dans une école et mon poste allait faire l’objet d’un nouveau recrutement… c’est en tout cas ce que croyais… Je venais tout juste d’apprendre ma grossesse, j’étais donc enceinte de 2 ou 3 semaines à tout casser et je savais que je devais demander le report de ma future scolarité pour cause de grossesse. Je devais pour cela en informer mon chef afin d’éviter le recrutement inutile qu’il s’apprêtait à faire puisque je ne quittais finalement pas mon poste immédiatement…
Le cœur battant, je suis entrée dans son bureau et je lui ai annoncé que je devais lui parler. Il m’a invité à m’asseoir, avec son sourire habituel. Je n’ai pas eu le temps d’ouvrir la bouche qu’il s’est mis à parler à ma place : « Vous êtes enceinte ! », m’a-t-il lancé à la figure avec un sourire proche du rire… Ses yeux malicieux posés sur moi, je suis restée bouche bée… Comment avait-il su ? Seul mon mari et moi savions. C’est là qu’il m’a dit : « Je le sais… Vous êtes différente depuis votre retour de vacances, votre démarche a changé aussi… ». Un peu assommée, je suis sortie de son bureau soulagée de ne pas avoir eu à trouver les mots pour lui dire… et impressionnée par cet homme observateur qui est devenu depuis un grand ami.
Ce sont des choses qui arrivent
Ma seconde annonce de grossesse s’est déroulée assez différemment. J’avais changé de travail et je venais d’intégrer un nouveau service. Cette fois, j’ai attendu d’avoir confirmation que tout allait bien, au bout de 3 mois de grossesse, pour venir l’annoncer à mon chef.
Je me suis présentée dans son bureau et je lui ai annoncé l’heureuse nouvelle… Je m’attendais aux félicitations de rigueur en telle circonstance. Elle m’a regardé d’un air peu joyeux et m’a répondu : « ce sont des choses qui arrivent ». Je reste encore perplexe face à cette réponse étonnante.
Ce sera un garçon !
Je me souviens de ce jour où je me baladais innocemment dans les rues de mon quartier, ventre en avant, les bras chargés de courses quand je suis tombée nez à nez avec un homme assez âgé. Il m’a souri et m’a demandé pour quand était la naissance avant d’ajouter « ce sera un garçon ! ». Je lui ai souri en retour et je lui ai répondu que les échographies avaient annoncé une fille… Sans se démonter, il m’a rétorqué que l’échographiste s’était trompé et que ça serait un garçon… J’ai ri et, en me pointant du doigt, il a ajouté « vous allez voir ! »… Quelques semaines plus tard, j’ai accouché… d’une fille… et j’ai effectivement pu voir… qu’il s’était trompé.
Pop-corn !
Je venais d’arrêter la pilule quand mon mari et moi avons décidé d’avoir un deuxième enfant… Mais, au fond, moi, je n’étais pas prête à retenter l’aventure. Je me suis donc dit que j’allais laisser faire la nature et que j’aurais bien le temps de me faire à l’idée… Ma gynécologue m’avait prévenu : « ne vous attendez pas à être enceinte rapidement pour une seconde grossesse, ne soyez pas déçue si ça ne vient pas tout de suite ». Loin d’être déçue à cette idée, je l’acceptais même très bien.
3 semaines plus tard, alors que je pénétrais dans le métro, j’ai senti une odeur de pop-corn… Pourtant, pas de pop-corn à l’horizon…. Mon trajet terminé, je suis sortie du train… C’est là que j’ai repéré, là-bas, tout au bout du train, un homme qui mangeait du pop-corn. Comment avais-je pu sentir ce parfum de si loin ? C’est à ce moment précis que j’ai compris que j’étais enceinte.
Bonne Année !
Avec des seins plus gros, un taux d’œstrogènes plus élevé, et une libido soi-disant plus intense à compter du 4ème mois de grossesse, la femme enceinte a visiblement toutes les clés en main pour transformer sa chambre à coucher en antre lubrique… sauf que pour moi, ça n’a pas marché comme ça, au grand désespoir de mon chéri. J’étais tellement épuisée que je m’endormais très tôt le soir. Il m’est arrivé de m’endormir à 20h pour ne me lever à qu’à 8h le lendemain. Dans ces conditions, difficile de consommer notre amour… Il a été adorable et il a assez bien accepté la situation mais il me rappelle souvent cette soirée du 31 décembre 2010. Nous avions passé cette soirée en amoureux à la maison (enfin, en théorie). J’ai lutté contre le sommeil jusqu’à 21h30 (un exploit !) abandonnant mon chéri qui a passé la soirée devant la télévision… Et, à minuit, tandis que je dormais profondément, c’est la Freebox qui lui a souhaité une bonne année via un message défilant sur son écran…
Revenez demain
Quand on est enceinte, c’est bien connu, on a droit à tout un tas de rendez-vous : gynéco, sage-femme, échographie, prise de sang, examens divers et variés… et j’en passe. C’est en vivant 9 mois de grossesse que l’on apprend à perdre toute pudeur et à écarter les jambes devant des inconnus sans l’ombre d’une hésitation. Mon carnet de rendez-vous était bien rempli et je savais déjà avec exactitude quand j’aurais la joie de retrouver mes potes de la maternité, toujours tous disposés à me poser des questions gênantes : « Avez-vous des gaz ? Etes-vous constipée ?… ». J’arrivais au terme de ma grossesse.
Désespérée parce que mon bébé n’était toujours pas là, j’étais soulagée et presque heureuse de venir à ce que j’espérais être mon dernier rendez-vous à la maternité. J’avais rendez-vous à 10h, c’était écrit… c’était signé. Je suis arrivée à l’heure dite et j’ai attendu… attendu… attendu que l’on veuille bien prononcer mon nom pour entrer en consultation… sauf que mon nom n’était pas sur la liste. Non ! Il y avait eu, visiblement, un problème informatique et mon rendez-vous n’avait pas été pris en compte. La colère grondait en moi tout autant que ma déception de savoir si, enfin, mon bébé allait pointer le bout de son nez. Bien évidemment, ils ne pouvaient pas me prendre entre deux futures mamans. Je devais revenir le lendemain à 11h, soit à J+1 de ma DPA. Très déçue, je suis rentrée chez moi, avec mon gros ventre et ce bébé qui ne voulait pas sortir, attendant impatiemment mon rendez-vous du lendemain. Rendez-vous auquel je ne me suis finalement pas rendue puisque ma fille est née dans la nuit suivante.
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