Le virus Zika sévit de plus en plus. Alors qu’on apprenait le 2 février 2016 que 20 femmes enceintes au moins avaient été touchées par le virus, on vient également d’être informé de ses autres différentes possibilités de transmission : la salive, l’urine et le sperme.
La piqûre de moustique du genre Aedes reste encore la principale transmission du virus Zika. Mais face à l’ampleur de cette épidémie, les scientifiques continuent de chercher par quels autres moyens il peut être contracté. Et selon l’institut Fiocruz de Rio de Janeiro, basé au Brésil, le germe serait également présent dans les fluides corporels. Le médecin Paulo Gadelha, directeur de cet institut, a tenu à nuancer : « Cela ne signifie pas qu’il existe une capacité de transmission par ces voies. » Mais malgré cette nuance, les femmes enceintes « devraient éviter d’embrasser et de partager les couverts » d’une personne qui peut être touchée par le virus, ou qui revient d’un pays contaminé (à savoir, puisque 70% des personnes contaminées ne présentent aucun symptôme et ignorent donc l’être !).
Les futures mamans restent en effet les principales cibles de prévention face à Zika. En effet, le virus est surtout dangereux pour le fœtus car il peut entraîner des malformations congénitales chez le fœtus (microcéphalie, surdité, cécité, retard mental…). Il est donc très important d’assurer un suivi médical spécifique pendant la grossesse.
Quand transmission par le sexe rime avec abstinence
Zika serait donc une maladie sexuellement transmissible ? Possible. Mais pour le moment, deux cas ont été diagnostiqués aux Etats-Unis, dont un au Texas. Et puisqu’il n’est pas possible à partir de deux cas isolés d’établir un fait, le Centre de contrôle et de prévention des maladies américain (CDC) préconise le « risque théorique ». Toutefois, il reste quand bien même recommandé aux femmes enceintes d’avoir recours à l’abstinence ou bien d’utiliser un préservatif, par mesures de précautions, si l’élu de leur cœur a été piqué par un moustique porteur ou revient d’un pays où l’épidémie est présente. On ne voudrait pas qu’il arrive quoique ce soit à bébé n’est-ce-pas ?
Le Brésil, principal pays touché par Zika
Si des chercheurs brésiliens tentent de trouver par quels autres moyens le virus peut être transmis, c’est surtout parce que leur pays est celui qui est le plus sévèrement touché par le virus. Il faut limiter au maximum les transmissions. En effet, le pays compte à présent 1,5 million de malades et 404 cas bébés nés avec des microcéphalies, depuis octobre 2015, selon les données communiquées par l’Organisation mondiale de la santé.