Vouloir mettre fin à sa grossesse peut avoir de multiples raisons : financières, l’âge, ou encore une maladie chez bébé détectée… Quoi qu’il en soit, l’interruption volontaire de grossesse (IVG) est un droit auquel les femmes peuvent avoir recours depuis la loi Veil du 17 janvier 1975, et qui est pris en charge à 100% par l’Assurance Maladie. Mais Marion Maréchal-Le Pen, députée du Vaucluse, n’est pas de cet avis. Dans une récente interview accordée au journal Présent, elle a affirmé être « contre le remboursement intégral » de l’IVG.
Marion Maréchal-Le Pen souhaite revenir sur le remboursement intégral de l’avortement. En effet, interrogée par le quotidien français, la députée du Vaucluse a expliqué vouloir mettre en place un soutien financier des structures « qui proposent d’accompagner des femmes isolées et hésitantes », explique-t-elle, avant de souligner que « les femmes sont des êtres responsables qui doivent être traitées comme tels. » La politicienne précise alors qu’il faudrait mettre en place « l’adoption prénatale » mais aussi changer le délai de réflexion « pour éviter les décisions précipitées dans un moment de panique » et ainsi montrer qu’avorter n’est pas et ne sera jamais un acte anodin. Des propos qui ont attiré la fureur des internautes, qui ne se sont pas fait prier pour donner leur point de vue. On a pu lire, entre autre : « Ce n’est pas une partie de plaisir », ou une autre personne qui explique que même si pour Marion Maréchal-Le Pen ce ne doit pas être un problème de payer entièrement un avortement, pour d’autres, c’est un coût prohibitif.
Marine Le Pen a recadré sa nièce
Mais qu’on se rassure, les propositions de Marion Maréchal-Le Pen ne deviendront pas réalité dans un futur plus ou moins proche. En effet, contactée par l’Agence France Presse (AFP), Marine Le Pen, présidente du Front National et candidate à l’élection présidentielle 2017, a déclaré que la remise en cause de l’accès à l’IVG ainsi que de son remboursement ne font en aucun cas partie de son programme.
Le remboursement de l’IVG
Depuis le 31 mars 2013, le recours à l’IVG est entièrement pris en charge par l’Assurance Maladie, quelle que soit la méthode. À savoir, il existe deux types d’avortement : l’IVG chirurgicale, qui se pratique à l’hôpital et qui est possible jusqu’à la fin de la 12ème semaine de grossesse (14 SA). Le tarif d’une IVG chirurgicale varie de 437,03 euros à 644,71 euros. Et l’IVG médicamenteuse qui peut se pratiquer dans un cabinet médical, dans un centre de santé ou dans un planning familial. Il s’agit alors de prendre deux médicaments : l’un va interrompre la grossesse, et le second va expulser l’embryon. Ce type d’avortement peut se pratiquer jusqu’à la 5ème semaine de grossesse et son tarif est de 191,74 euros en centre, et de 257,91 euros à l’hôpital mais ne concerne pas toutes les femmes. Il existe des contre-indications, telles que l’âge, le surpoids, ou certaines pathologies.