L’Assemblée nationale vient d’approuver dans la nuit du jeudi 9 au vendredi 10 avril 2015 l’article du projet de loi santé de Marisol Touraine, permettant aux sages-femmes de pouvoir réaliser des interruptions volontaires de grossesse (IVG) médicamenteuses. Une adoption qui permettra de faciliter l’accès à l’avortement, consolidant les efforts menés par la loi Veil il y a plus de 40 ans.
Un accès à l’avortement renforcé
L’adoption de cet article, présent dans la loi santé de Marisol Touraine, permettra « aux femmes de trouver des lieux nouveaux auxquels s’adresser », facilitant par la même occasion « l’accès des femmes à l’IVG ».
Cette nouvelle réforme prendra donc effet, malgré les réticences de l’UMP à ce sujet, qui souhaitait que l’IVG médicamenteuse reste pratiquée par les médecins. Pendant un temps, lors des débats, il avait même été question que l’avortement instrumental soit confié aussi aux sages-femmes. Lesquelles n’avaient pas manqué de relever avec ironie sur leurs forums professionnels que si certains lobbys doutent de leur compétences en matière de vaccination, quand plus personne ne veut se charger de l’IVG, là, on est bien content de trouver les sages-femmes en bout de course (sic).
De fait, le texte adopté ne fait pas mention de l’IVG instrumentale et s’en tient à l’IVG médicamenteuse. Les sages-femmes pourront également participer plus amplement à la politique vaccinale. Ces nouvelles mesures permettent ainsi d’élargir le domaine de compétences des sages-femmes, renforçant leur légitimité de profession médicale trop souvent contestée.
Sources : RTL.fr, lexpress.fr