
Mariana Gomez-Turri attendait, vendredi 27 mai dernier, la décision du Conseil d’Etat afin de transférer le sperme congelé de son mari, décédé en juillet 2015, de la France vers l’Espagne…
Une bonne nouvelle pour Mariana Gomez-Turri ! Pour la jeune femme qui souhaite avoir un enfant de son défunt mari, l’heure est aux réjouissances. À l’issue du Conseil d’État, Aurélie Bretonneau, rapporteur public en charge du dossier, a répondu en faveur à la requête de la jeune femme, originaire d’Espagne. À l’audience publique, elle a déclaré, en parlant de l’échantillon de sperme : « Nous préconisons l’exportation », expliquant qu’il s’agit ici d’une situation « exceptionnelle ». Pour Mariana Gomez-Tucci, c’est une première victoire qui pourrait bien se concrétiser officiellement. En effet, les avis du rapporteur public sont souvent suivis par la justice administrative. Pour rappel, l’insémination post-mortem est formellement interdite en France, mais autorisée en Espagne.
Avoir un enfant de « l’homme de [sa] vie »
Le 10 juillet 2015, Mariana Gomez-Turri perdait son mari Nicola, décédé d’un cancer du système lymphatique à l’âge de 30 ans. Elle originaire d’Espagne et lui d’Italie, le couple vivait pourtant à Paris. Après son décès, l’Espagnole s’est engagée dans un véritable bras de fer avec la justice, dans le seul et unique but de récupérer les gamètes de son mari pour ensuite avoir recours à une insémination artificielle dans son pays d’origine. Elle souhaite poursuivre son rêve, et celui de Nicola, qui désiraient avoir un enfant. Le couple avait même entamé une procédure de procréation médicalement assistée (PMA). Cette insémination artificielle lui permettrait donc de devenir « la maman d’un enfant de l’homme de [sa] vie » comme elle l’avait déclaré à France 2.
Une insémination post-mortem autorisée que dans un délai d’un an
L’Espagne n’autorise l’insémination post-mortem que dans un délai d’un an après la mort de la personne. Le compte à rebours est déjà bien entamé et Mariana Gomez-Turri n’a donc que jusqu’au 10 juillet 2016 pour avoir recours à une PMA. Devant le Conseil d’État, Me Jean-Pierre Chevalier, avocat de Mariana Gomez-Turri a déclaré : « Le délibéré devrait être connu dans prochains jours. » Toutefois, bien que cette nouvelle soit une « lueur d’espoir », David Simhon, un autre avocat de la jeune femme, a indiqué que lui et sa cliente ne criaient pas victoire avant l’heure en restant « prudents et modestes ». Affaire à suivre…