Ne jamais laisser un enfant seul et sans surveillance. Dimanche 17 juillet dernier, dans la soirée, les pompiers sont venus au secours d’un petit garçon de 3 ans, au Havre, dans le quartier de Graville. En effet, ce petit bonhomme se trouvait sur le balcon, au quatrième étage d’un immeuble. La mère du petit a été placée en garde à vue.
Mais où se trouvait la mère ? Selon les informations du site Ouest-France, la maman du petit garçon, âgée de 42 ans, se trouvait dans sa chambre, dans son lit, et « fortement alcoolisée », avec plus de 1,40 gramme d’alcool par litre de sang expiré, selon les enquêteurs. Alertés par les voisins, les pompiers ont déployé la grande échelle afin de sauver l’enfant. La mère du petit a alors été placée en garde à vue, et a reconnu avoir laissé son enfant seul sur ce balcon : « La femme a été entendue. Elle reconnaît intégralement les faits », a déclaré une source judiciaire au quotidien français.
Une mère célibataire depuis peu…
De suite, un dossier a été monté. Et selon les informations de Ouest-France, il s’agirait d’un « contexte un peu particulier ». En effet, la mère en question se retrouve seule à élever son petit garçon, mais aussi ses deux autres enfants, âgés de 21 et 23 ans, depuis le décès de son mari et du père du petit bonhomme, au début de cette année 2016. Depuis cette terrible épreuve, cette femme assure être dépressive et sous anxiolytique (médicaments utilisés contre l’anxiété). L’enfant est ensuite entré dans le service pédiatrique de l’hôpital du Havre et a été déclaré comme étant « en bonne santé ». Selon une source proche de l’enquête : « il n’y a pas d’éléments qui vont dans le sens d’une négligence. » S’agirait-il d’un burn-out ?
La mère remise en liberté
Lundi 18 juillet dans la soirée, la mère, qui avait été placée en garde à vue, a été relâchée. Avec son accord, son fils a, quant à lui, été recueilli par une aide sociale à l’enfance. La mère fera l’objet d’une enquête sociale éducative. Dans cette affaire, cette maman reconnaît entièrement sa faute, assurant qu’elle n’était « pas bien en ce moment, qu’elle avait du mal à gérer l’éducation de son fils. » Elle sera jugée assez vite devant le tribunal correctionnel du Havre dans le cadre d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC). Affaire à suivre donc…
Le burn-out maternel, qu’est-ce-que c’est ?
Il ne s’agit pas d’un synonyme du baby-blues et encore moins celui de la dépression post-partum. Le burn-out maternel accumule la tristesse, la fatigue, l’anxiété et l’irritabilité. Il n’y a pas de moment propice pour le burn-out, il peut très bien surgir après la naissance du premier enfant ou bien du quatrième. Il s’agit d’un passage à vide que de nombreuses mères connaissent, mais qu’aucune n’admettra. Pourquoi ? Car il n’est pas évident d’assumer qu’on a voulu jeter son bébé par terre car on n’en pouvait plus de ses pleurs interminables, ou faire ses bagages pour partir loin d’ici. Non, car toutes les femmes aspirent à devenir une mère parfaite et cette mère parfaite ne craquerait pas.
Demander de l’aide
Et pourtant, appeler à l’aide n’est pas une forme de faiblesse, loin de là. Lorsque les tâches ménagères s’accumulent, que le bébé pleure, que des factures restent encore à payer, mais qu’il faut aussi aller faire les courses, et qu’en plus de ça, vous n’avez dormi que deux heures durant la nuit, il est normal de vouloir craquer. Une maman n’est pas une sur-femme et l’épuisement se fait ressentir. Alors, apprenez à faire votre deuil de la mère parfaite pour relayer certaines tâches aux habitants de cette maison. Vous avez deux enfants plus âgés ? Il faut donc qu’ils vous aident dans les tâches ménagères et à faire à manger. Chéri ne rentre pas trop tard du travail ? Il faut donc qu’il passe faire quelques courses. Par la suite, il s’occupera des enfants pendant que vous irez vous détendre. Il n’y a aucune forme de faiblesse dedans, juste une famille qui s’entraide. Alors le burn-out maternel, on en parle ?
