Après l’accouchement la reprise du travail est un cap qui est difficile à gérer pour la plupart des mamans. Outre la séparation avec bébé, il faut tenir compte d’un certain nombre de contraintes, comme les places en crèches, la disponibilité des gardes d’enfants ou encore le problème de l’allaitement. Et le monde du travail n’est pas tendre avec les nouvelles mamans, encore moins dans les cercles politiques comme a pu le constater cette élue japonaise.
Elle est priée de quitter l’assemblée pour y avoir emmené son fils
La Japonaise Yuka Ogata, élue de la ville de Kumamoto, est arrivée avec son fils de 7 mois lors d’une assemblée parlementaire. Mais la jeune femme a été priée de sortir et de trouver une personne pour garder son fils, sous peine de ne pas pouvoir retourner à l’assemblée. Si aucune règle édictée par ladite assemblée n’interdit la présence des enfants, d’autres stipulent que les visiteurs doivent assister à la réunion depuis la galerie. Et ici par son geste, cette maman élue voulait mettre en lumière un problème bien réel au Japon, la réintégration des mères dans le monde du travail. Ce pays souffre en effet d’un gros problème de place dans les garderies et de ce fait, beaucoup de femmes cessent de travailler après la naissance de leurs enfants. Ainsi, beaucoup de Japonais connaissent des difficultés pour concilier travail et éducation des enfants. Cette élue n’est par ailleurs pas la seule à avoir rencontré une résistance face à ses collègues masculins quant à la présence de son bébé dans le cercle du pouvoir.
Les bébés des élues dans les parlements
Outre Yuka Ogata, d’autres élues ont déjà amené leurs enfants lors de séances parlementaires, le tout avec plus ou moins de succès. Entre 2010 et 2013, on a souvent pu voir la fille de la députée Italienne Licia Ronzulli lors de réunions au Parlement européen. La présence de la petite fille étant pour la maman, une façon de montrer combien il est difficile de concilier vie professionnelle et vie de maman. Mais plus que la présence des enfants dans ces institutions, c’est la question de l’allaitement entre ces murs qui a soulevé un grand débat C’est ce qui s’est passé notamment en 2015 lorsque l’élue argentine, Victoria Donda Pérez, a donné le sein en pleine séance parlementaire. Son acte avait divisé, certains applaudissant à la décision, d’autres lui reprochant son manque de respect vis-à-vis de l’institution. Et puis il y a eu Unnur Bra Konradsdottir, élue islandaise. La séance parlementaire au cours de laquelle elle donnait le sein à son enfant, avait été retransmise en direct à la télévision. Ce qui a eu pour effet de relancer le débat sur l’allaitement au travail et dans les lieux publics.
Encore cette année c’est la sénatrice Larissa Walters qui a été la première à allaiter durant une séance parlementaire en Australie. Ce qui est parfaitement autorisé dans le pays puisqu’une loi est passée à cet effet en 2016.
A member of Kumamoto city assembly, brought her son into chamber She was told to take him out because of a rule restricting non-member access she tried to stay but the speaker eventually got her to leave
She has used the ejection to highlight hurdles faced by working women #Japan pic.twitter.com/gJNhm4Kq9m— PROCESS DIGITAL & SOCIAL MEDIA (@ProcessDigtal) November 26, 2017