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Comment gérer l’allaitement quand on reprend le travail ?

  • La reprise du travail est-elle un frein à l’allaitement ?
  • Faut-il introduire les biberons avant la reprise du travail ?
  • Que faire si l’enfant refuse le biberon ?
  • Existe-il des lois en faveur de l’allaitement sur le lieu de travail ?

Pour la plupart des femmes, la reprise de la vie professionnelle est aussi synonyme d’arrêt de l’allaitement. Car qui dit allaitement suppose des contraintes et une organisation du rythme des tétées différente. Pourtant, il n’est pas impossible être épanouie dans son allaitement lors de la reprise du travail et de nombreuses jeunes mamans y parviennent, heureusement. Mais cela demande de l’organisation et parfois des concessions. Afin de concilier au mieux allaitement et vie professionnelle, Neuf Mois met à votre disposition les conseils de Clémentine Tomina, sage-femme et de Marie Thirion, pédiatre, responsable du site Santé et Allaitement Maternel et auteur de L’allaitement : de la naissance au sevrage.

La reprise du travail est-elle un frein à l’allaitement ?

Il est parfois difficile d’allier vie professionnelle et allaitement. Beaucoup de femmes choisissent de stopper l’allaitement maternel au moment de leur reprise au travail, mais cela n’est pas forcément nécessaire contrairement à une idée bien répandue. Pour celles qui continuent d’allaiter, il existe plusieurs options :

  • Soit les mamans décident de suspendre l’allaitement en journée et de donner des biberons de lait infantile. En revanche, elles continuent le sein le matin, le soir et la nuit. C’est la solution la plus pratique mais la plus frustrante. Parfois, cela provoque un désintérêt de l’enfant qui préfère le biberon. Cela en raison d’un flux de lait plus facile, plus rapide. Dans ce cas, il faut choisir des tétines à faible débit. L’avantage pour la maman, c’est qu’elle aura moins de contraintes en journée.
  • Soit les mamans tirent leur lait au travail. Ainsi, elles peuvent stocker une réserve de lait suffisante pour faire des biberons de lait maternel que leur bébé boira le lendemain. Cela sous-entend avoir du temps libre sur le temps de travail (tirer son lait peut prendre du temps, surtout s’il faut le faire plusieurs fois par jour), une possibilité de s’isoler et de stocker le lait dans un frigo… Les entreprises ont l’obligation de laisser des plages horaires pour les mamans qui allaitent. Ainsi que de mettre à leur mettre à disposition un lieu discret (lire plus bas). Dans la réalité, ce n’est pas toujours aussi simple… De même, malheureusement,  il n’est pas rare que les crèches ou les assistantes maternelles refusent de stocker et donner le lait maternel au bébé.
  • Soit elles tentent de maintenir au maximum l’allaitement en allaitant leur enfant sur ce que l’on appelle « l’heure d’allaitement ». C’est une heure « donnée » aux mamans dans certaines entreprises afin qu’elles puissent allaiter leur enfant ou tirer leur lait. Cela est la solution la plus avantageuse pour l’allaitement maternel. Malheureusement, cette heure n’est pas accessible à toutes les mamans (travail libéral, impossibilité de rejoindre l’enfant, pas de temps libre possible lors de la journée de travail…).  Reste aussi la solution du Congé Parental d’Éducation (sous conditions). Cela permet de rester à domicile avec son enfant pendant plusieurs mois. Cependant, en raison de la perte financière que cela impose, c’est une alternative délaissée par beaucoup de mamans.

 Faut-il introduire les biberons avant la reprise du travail ?

Dans le mois qui précède la reprise du travail, la mère peut tirer son lait régulièrement, le congeler et ainsi constituer des stocks en notant sur les contenants la date de congélation. Une fois le travail repris, la mère continue de tirer quotidiennement son lait pour reconstituer le stock. Si elle allaite l’enfant exclusivement, il n’est pas nécessaire d’introduire des biberons avant le jour de la reprise du travail. En l’absence de sa mère, le moment venu, l’enfant découvrira un autre mode d’alimentation avec la personne qui le gardera. C’est à vous de voir. Si vous souhaitez introduire des biberons progressivement et alterner avec des tétées, vous vous éviterez l’angoisse des premiers jours de boulot. En effet, vous éviterez de vous demander si votre bébé n’est pas en train de mourir de faim car il refuse le biberon.

Que faire si l’enfant refuse le biberon ?

En général, ce refus s’estompe en un ou deux jours. S’il persiste, le lait maternel peut être proposé avec un autre support comme une tasse ou la tétine Calma de Medela qui ressemble à une paille. Si l’enfant a plus de 5 mois ou 6 mois, il peut commencer la diversification mais aura toujours besoin d’un apport de lait en journée au biberon. Le matin et le soir, ainsi que les jours de repos, consacrez-les aux tétées. Les tétées permettent d’entretenir ainsi la lactation, même à horaires irréguliers.

Cela ne perturbera pas bébé de ne pas avoir le même rythme à la crèche et à la maison. Au contraire, cela l’aidera à se structurer en lui permettant de faire la différence entre « quand je suis avec maman et que je peux téter » et « quand maman n’est pas là et que je ne peux pas téter « .

Existe-il des lois en faveur de l’allaitement sur le lieu de travail ?

Certains articles très anciens du Code du travail encadrent l’allaitement et la reprise du travail. Les Articles L.224-2 L.224-3 L.224-4 réaffirment ces derniers en 1973. Et complétés récemment par des décrets en Conseil d’Etat. Ces dispositions permettent soit d’allaiter son enfant sur le lieu de travail, soit de disposer d’une heure chaque jour travaillé pour allaiter un bébé de moins de 1 an. S’il n’y a pas de convention ou d’accord collectif, la maman ne sera pas rémunérée pendant cette heure. On devrait pouvoir au moins utiliser l’heure légale sur tous les lieux de travail pour exprimer du lait. Cela permet ainsi de soulager la tension mammaire. Voire, si les conditions le permettent, pour recueillir et conserver ce lait. Ce, afin de le donner à l’enfant dans les jours suivants ou le congeler.

Sources : 

Legifrance.gouv.fr

Solidarites-sante.gouv.fr

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