Hello, moi c’est Carla ! Alors voilà ma situation : maman d’une famille nombreuse, la question qui revient tout le temps est « comment fais-tu pour gérer ? ». Nous avons à la maison 5 enfants d’âges rapprochés : un bébé, un de 4 ans, une de 5 et deux de 6. Mais ils ne viennent pas tous de mon utérus. Les deux garçons de mon chéri sont avec nous la moitié du temps. Entre le boulot, la maison, les devoirs, les activités, les horaires atypiques du papa et une petite qui ne fait pas encore toutes ses nuits, c’est du sport ! Pour que ça fonctionne, on a rapidement établi un code digne des plus grandes sociétés du CAC 40.
Etre ferme sur les règles
Nous avons été propulsé famille nombreuse en emménageant ensemble, et on s’est vite rendu compte que ce qui est permis avec 1 ou 2 enfants ne peut pas l’être avec 4 ou 5. Les enfants ont besoin de savoir ce qu’ils peuvent faire et ce qu’ils ne peuvent pas entreprendre, surtout dans les familles recomposées où les règles ne sont pas les mêmes partout. Si les règles du jeu sont fixées et qu’elles ne changent pas, c’est rassurant, et ça finit par rentrer. Par exemple, pas de jouet dans le salon, pas de télé avant l’école, chaussons aux pieds et mains lavés. Comme le dit mon grand : « Maman, si elle doit répéter et se fâcher, ça lui gâche de l’énergie et après elle en a plus pour jouer avec nous ».
Tout le monde met la main à la pâte
Ce n’est pas parce que j’ai un utérus que l’aspirateur est mon objet favori et la cuisine ma pièce préférée. Mon homme n’est pas un baby-sitter, il représente 50% des adultes de la maison, il a lui aussi deux mains et peut donc au même titre que moi vider le lave-vaisselle ou étendre une machine. Quand il rentre tard, les enfants ont mangé et sont en pyjama, j’attends qu’il se passe la même chose quand je ne suis pas là. Et franchement, en couple, on n’ pas mieux à faire que de s’engueuler pour savoir qui sort la poubelle ?
Pareil pour les enfants : j’attends qu’à leur niveau, ils participent à la vie de la maison. Si les vêtements ne sont pas au sale, je ne vais pas aller à la pêche dans leur chambre. C’est plus facile et plus rapide de ramasser soi-même, mais ce sont de bonnes habitudes pour le futur. Il y a un planning hebdomadaire dans la cuisine, et les enfants se prennent au jeu de regarder eux-mêmes qui va mettre la table et qui va débarrasser.
Autonomiser au maximum
Avec 4 douches le soir, hors de question de passer une heure dans la salle de bains à tendre le gel douche et à aller chercher les pyjamas. On leur a appris à se doucher complètement seul : serviette d’une couleur différente pour chacun (sinon merci les échanges de microbes !), robinet thermostatique, panier perso pour ranger son pyjama… Tout est organisé pour. Même chose dans l’entrée : ras-le-bol d’avoir des dizaines de petites chaussures dans les pattes, chaque enfant a un panier pour ranger ses chaussures, et un portemanteau à bonne hauteur pour tout accrocher tout seul. Enfin, si j’avais appris le chinois au lieu de chercher le doudou de ma fille, je serai bilingue depuis longtemps. Plus question de courir après leurs différents jouets, chacun gère ses affaires.
Prendre chacun en compte
Le risque de la famille nombreuse, c’est de gérer les enfants comme une petite colonie de vacances et d’oublier l’individuel. Ils n’ont pas forcément le même rythme, les mêmes envies, ni le même caractère… Les deux petits aiment bien faire les courses, je leur propose de m’accompagner quand je vais au supermarché. Les grands sont flattés d’être grands, on leur confie des tâches « de grand »… Il faut tenter de préserver un petit moment de jeu personnel et s’intéresser à chacun d’eux. A table, on veille à ce qu’ils aient tous la parole et puissent raconter une anecdote de leur journée par exemple. Le soir, on choisit une histoire pour tout le monde avec lecture sur le canapé, mais chacun a droit à son bisou de bonne nuit dans sa chambre.
Préserver son couple
Enfin, et selon moi, le plus important est de préserver sa vie de couple. S’il n’y a pas de couple, il n ‘y a pas de famille. Vous avez le droit d’avoir de vrais moments d’amoureux et de ne pas être obligés d’attendre que les mômes soient couchés (et vous morts de fatigue). Le quotidien nous aspire vite, les enfants prennent toute la place et ils peuvent parfois « vampiriser » leurs parents.
Chez nous, la chambre parentale est un espace interdit aux enfants et le moment de l’apéro notre chasse gardée. On s’octroie même parfois un restaurant ou une escapade en amoureux. Idéal pour faire le petit dernier !
Pour les plus curieux d’entre vous qui désirent voir le blog de Carla, voici son site Internet : www.leblogdecarla.fr