Bonjour la communauté Neuf Mois. Je m’appelle Chrystelle, et je voulais vous faire part de mon expérience, celle de l’accouchement de mon bébé né grand prématuré et comme cela s’est passé pour lui comme pour moi, et notre combat.
Je découvrais l’existence des bébés prématurés
Lorsque j’ai accouché de mon premier enfant, c’était à 5 mois et demi de grossesse. Je n’avais jamais entendu parler des bébés nés prématurés, je ne me rendais pas vraiment compte de ce qu’il se passait. J’avais eu des contractions durant la nuit et c’est seulement au petit matin que je suis allée à l’hôpital. J’ai ensuite accouché par voie basse la nuit suivante. Lorsque j’ai été voir mon bébé pour la première fois, elle était en couveuse, intubée, je ne pouvais même pas la prendre dans mes bras. Une petite crevette d’à peine 750 grammes.
Des premiers mois éprouvants
Durant son séjour à l’hôpital, nous avons vécu beaucoup de choses éprouvantes et émouvantes. Certains jours, elle faisait beaucoup de progrès et d’autres, il y avait des retours en arrière. Infection, staphylocoques dorés, rectorragie, rétinopathie, Communication Inter Auriculaire, cela n’a pas été facile. Elle est passée par tous les modes respiratoires (intubation, ventilation OHF « Oscillation Haute Fréquence », BiPAP, CPAP, lunettes/canules) et ne pouvait pas se nourrir seule, ce qui impliquait d’avoir recours à une sonde gastrique. C’est seulement après 11 jours que j’ai pu prendre mon bébé dans les mains. Au bout d’un mois, j’ai pu avoir un peau à peau qui est très bénéfique pour bébé. Nous avons également vu le décès d’autres bébés moins chanceux, ce qui ne nous rassurait pas beaucoup.
Un retour à la maison tant attendu
Après 5 longs mois d’hospitalisation, notre fille est rentrée à la maison en HAD (Hospitalisation A Domicile), avec de l’oxygène. Cette phase a duré environ 6 mois, ce qui ne nous empêchait pas d’être très heureux de l’avoir à la maison à nos côtés plutôt qu’à l’hôpital. Après la période d’hospitalisation à domicile, nous avons dû gérer seul le sevrage d’oxygène de notre fille, qui c’est tout de même très bien passé. L’injection mensuelle du SYNAGIS (anticorps contre le VRS : responsable de la bronchiolite), a grandement aidé à protéger notre petit bout de chou des maladies responsables de la mort prématurée du nourrisson.
A présent, elle n’a pas de retard (elle marche, elle dit des mots), seul son poids reste en dessous de la moyenne. Elle nous comble de bonheur chaque jour, c’est une vraie battante. Malgré un début de parcours difficile, elle passe chaque étape avec succès. Nous attendons avec impatience l’arrivée d’un deuxième bout de chou, qui lui je l’espère, arrivera à terme.
Je souhaite bon courage à toutes les mamans qui accouchent prématurément, faites confiance à vos bébés, ils se battent chaque jour pour rester à vos côtés.