L’histoire d’Amy Anderson date de 2010. Si aujourd’hui elle refait surface, c’est grâce à l’actrice américaine Katee Sackhoff qui a exprimé son admiration pour Amy par un post sur Twitter. Et elle ne sera pas la seule, après avoir lu cet article !
Le 28 octobre 2010, Amy et Bryan Anderson enduraient la pire chose qui puisse arriver à des parents : la perte d’un enfant. Alors que la canadienne de 34 ans en était à sa 20ème semaine de grossesse, le bébé que le couple avait décidé d’appeler Bryson est décédé, suite à une obstruction des voies urinaires. Deux jours après, le 30 octobre, elle doit faire face à une épreuve douloureuse : accoucher d’un bébé mort-né. Après tout cela, elle se pose la question de son lait : « Je me suis dit, bon, j’ai tout ce lait. Maintenant je dois savoir ce que je vais en faire », a-t-elle déclarée, interviewée par le site américain Today parents. Son médecin lui propose alors de se bander la poitrine, ce qu’elle fait durant quelques jours, jusqu’à ce qu’elle se rende compte qu’elle n’aime pas.
Tirer son lait et le donner
Amy Anderson commence à tirer son lait, et apprécie bien plus cela que le bandage, elle a alors confié : « C’était ma façon de me détendre et d’être avec mon ange. Cela m’a aidée à surmonter mon chagrin ». Après s’être renseignée sur tous les bienfaits du lait maternel pour les nourrissons, elle décide de le proposer et l’offrir aux banques de lait. Un bel acte pour toutes les mamans qui ne peuvent pas allaiter et pourront profiter du lait maternel de cette jeune maman canadienne !
Mais la loi n’est pas avec elle
Malheureusement, au Canada, la loi sur les pauses d’allaitement pour les mamans n’entrent pas en vigueur pour les mères porteuses, et celles dont le bébé est, dans le cas d’Amy Anderson, mort. Alors, quand la jeune femme de 34 ans était venue voir son patron pour lui demander l’autorisation d’une pause pour tirer son lait, celui-ci lui a répondu que son bébé était mort. Face à cette loi qu’elle estime injuste, elle décide de démissionner et de tout faire pour faire changer cette loi, car pour elle, « Peu importe que vous ayez un bébé à porter ou pas dans vos bras. J’étais une femme allaitante et j’avais des besoins physiques », avant d’ajouter : « C’était la raison d’être de Bryson et je dois l’accepter ».
En l’espace de huit mois, Amy Anderson a donné 348 litres de son lait à cinq lactariums différents : pour elle, c’était une façon de faire son deuil. A présent, la jeune femme est bénévole dans une banque de lait, mais suit également une formation pour être expert-conseil en allaitement. On ne pas rêver d’un plus bel hommage pour son fils, malheureusement décédé in utero.