Les raisons d’une fausse couche enfin expliquées ? Depuis le 1er février 2016, l’Autorité pour l’embryologie et la fertilisation humaine britannique (HFEA) a donné son feu vert à une équipe londonienne de l’Institut Francis-Crick pour faire de la recherche sur des embryons humains.
Il arrive qu’une Fecondation In Vitro ou même une insémination artificielle ne fonctionnent pas, et de nombreux couples voient alors leur désir d’enfant s’envoler… Mais grâce à cette autorisation de la part de la HFEA, cette équipe de scientifique tentera d’expliquer les problèmes de fausse couche grâce à des embryons génétiquement modifiés.
Le but ? « Comprendre de quels gènes l’embryon a besoin pour se développer en un bébé sain », a expliqué Kathy Niakan, principale responsable du projet médical à l’AFP. Pour cela, ils vont analyser les gènes qui font partie du développement des cellules qui forment ensuite le placenta. A savoir toutefois que ces embryons ne seront pas utilisés sur des femmes qui souhaitent devenir maman mais uniquement pour mener à bien une expérience médicale de recherche.
Une première expérience déjà réalisée en Chine
En 2015, la Chine avait déjà reçu l’autorisation pour une même expérience. Pour mener à bien ce projet scientifique, les experts avaient utilisé la méthode Crispr-Cas9 : découverte scientifique développée par Jennifer Doudna qui permet de modifier l’ADN afin de traiter des maladies génétiques. Pour mener à bien cette nouvelle technique, l’équipe de Junjiu Huang l’a utilisée sur 86 embryons non viables. Une expérience non concluante que les Anglais vont essayer d’améliorer avec une nouvelle recherche embryonnaire à l’aide de cette même méthode. Cela va ainsi permettre de continuer de mieux comprendre le développement précoce de l’embryon via la technique Crispr-Cas9.
Et en France ?
Non, la recherche sur des embryons humains est interdite part la loi de bioéthique. Seulement, sous certaines conditions, la recherche sur l’embryon et les cellules souches embryonnaires est autorisée depuis le 16 juillet 2013 . Les conditions ? « Une recherche ne peut être menée qu’à partir d’embryons conçus in vitro dans le cadre d’une assistance médicale à la procréation et qui ne font plus l’objet d’un projet parental », exige la loi. Egalement, un consentement écrit doit être remis par le couple dont les embryons vont faire l’objet de recherche. Et, tout comme le Royaume-Uni, la loi stipule que « les embryons sur lesquels une recherche a été conduite ne peuvent être transférés à des fins de gestation ».
Vers la fin des fausses couches via la FIV ? On le souhaite !