
Samedi 17 janvier, la loi Veil permettant aux femmes de mettre fin à une grossesse non désirée fêtera ses 40 ans. A cette occasion, le président de la République s’exprimera sur cet anniversaire tandis que des associations de défense du droit à l’avortement et à la contraception appellent à une manifestation. En cause, les délais trop longs, les centres d’IVG qui ferment… 40 ans après le vote de la loi sur l’IVG, où en est-on ? L’Institut national d’études démographiques (Ined) s’est penché sur le sujet.
Contrairement à la rumeur, l’IVG n’est pas en hausse en France. En 2011, 210 000 avortements sont été recensés. Soit 0,53 IVG par femme contre 0,66 IVG en 1975. Moins de femmes donc ont recours à l’IVG en revanche, et c’est ce que révèle cette étude, les avortements répétés sont plus fréquents qu’autrefois.
Selon l’Ined, 33% des Françaises ont déjà eu recours à l’IVG avec des périodes de pic . « Après avoir diminué de 1975 à 1995, le recours à l’IVG a légèrement augmenté avant de se stabiliser à la fin des années 2000 ».
Autre constat de l’Ined, 9,5% des femmes ont eu recours au moins deux fois à l’IVG (là, il s’agit d’un chiffre en augmentation), et 4,1% trois fois ou plus au cours de leur vie. L’âge moyen à l’IVG est passé de 28,6 ans en 1975 à 27,5 ans en 2003.
L’IVG médicamenteuse dans près d’un cas sur deux
Il s’agit de deux comprimés (une anti-hormone : le RU 486 ou mifépristone et une prostaglandine, le misoprostol) à avaler en présence du médecin avant de rentrer chez soi (d’où la nécessité de ne pas être seule à la maison dans les heures qui suivent la prise des comprimés). Cette méthode peut être pratiquée jusqu’à la fin de la 5ème semaine de grossesse (ou de la 7ème semaine si l’IVG est pratiquée à l’hôpital), mais elle est contre-indiquée dans quelques cas, notamment en cas de fort surpoids et après 40 ans.