Mickaël Lecompte, papa d’un petit Pierre âgé de 20 mois a comparu devant le tribunal correctionnel de Strasbourg, hier 9 novembre. En effet, ce papa de 36 ans a refusé de faire vacciner son fils contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite, qui sont obligatoires en France. Le verdict est tombé ce mardi 10 novembre, il a été relaxé !
De plus en plus de parents refusent de faire vacciner leur enfant à l’heure actuelle, car ils deviennent très méfiants vis à vis des vaccins existants, en raison de polémiques récurrentes, plus ou moins fiables sur leurs sources. Le vaccin DT-Polio, qui regroupe la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite, reste le seul qui soit encore obligatoire, et ce, depuis 2007. Alors, quand Mickaël Lecompte a refusé à tout prix que son fils se fasse vacciner, le corps médical n’a pas manqué de le dire au procureur, ce qui a donc entraîné une comparution devant le tribunal.
Le papa a été relaxé. Maître Fabienn Hagemann, avocate de l’association Themis, qui a été nommée par le Parquet pour défendre l’intérêt de Pierre, a déclaré à l’AFP que si les parents n’avaient pas été condamnés, c’était en raison de l’âge de Pierre au moment des faits. Le bébé avait 14 mois à ce moment-là et les vaccins doivent être réalisés avant 18 mois, les parents n’étaient donc pas dans l’illégalité. Mais le parquet pourrait faire appel, puisque Pierre ne semble toujours pas vacciné et a, à présent, 20 mois.
Un père inquiet quant aux composants des vaccins
Si Mickaël Lecompte a refusé de faire vacciner son fils, ce n’était pas pour faire parler de lui, mais pour exprimer son inquiétude face aux vaccinations demandées. En effet, le seul vaccin encore obligatoire, le DT-Polio composé des doses contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite n’existe plus depuis 2008. Il est à présent accompagné de celui contre la coqueluche, l’Hæmophilus ifluenzae de type B (bactérie à l’origine de méningites et de problèmes respiratoires) mais aussi de l’Hépatite B. Au micro de BFMTV, le papa s’est exprimé, « Je n’ai eu aucune explication scientifique« a-t-il déclaré, avant d’ajouter, « On ne nous donne aucune information : ni la composition, ni la fabrication. Ce n’est pas une relation de confiance avec le médecin. »
De lourdes conséquences
Les parents qui refusent de faire vacciner leur enfant s’exposent à six mois de prison et 3 750 euros d’amende. Mais ce n’est pas tout ! Les enfants ne peuvent pas être inscrits en crèche, en centre de loisirs, ni même à l’école ! Si les conséquences sont lourdes pour un vaccin, elles le sont aussi pour l’avenir de l’enfant… Et pour la santé de tous car le recul de la vaccination tend à faire resurgir des maladies oubliées, comme la diphtérie, présente dans les pays de l’Est et, récemment en Espagne, où un petit garçon de 8 ans est décédé en juin dernier, ou encore la rougeole, qui peut aussi, dans certains cas, être mortelle : en février dernier, un bébé de 2 mois est décédé à Berlin.
Avec les flux migratoires actuels, les bactéries voyagent. On l’oublie mais si ces maladies sont rares en France, c’est parce que la vaccination les avait éradiquées. Quand le taux de vaccination baisse, les bactéries reviennent…
Reste que le problème reste entier : pourquoi ne pas proposer uniquement les vaccins obligatoires, sans les valences simplement recommandées et qui posent souci à beaucoup de parents ?