La Haute Autorité de Santé (HAS) vient a publié les résultats d’une grande étude sur la prévention et la prise en charge de l’hémorragie du post-partum. Les données qui ont été récoltées permettent aux professionnels de santé d’améliorer leurs pratiques et de diminuer les risques. Elles permettent également au grand public de s’informer sur la qualité des maternités. On fait le point sur ces bonnes nouvelles.
Qu’est ce que l’hémorragie du post-partum ?
Appelée aussi hémorragie de la délivrance, il s’agit d’une complication grave de l’accouchement. L’hémorragie du post-partum est une hémorragie d’origine utérine qui se produit dans les 24 heures qui suivent l’accouchement. Il s’agit donc d’une perte sanguine importante (au-delà de 500 ml) qui peut mettre la vie de la mère en danger. L’atonie utérine (absence de contractions utérines est la principale cause de cette hémorragie) : la prise en charge doit être rapide et très souvent une perfusion d’ocytocine permet de rétablir les contractions.
Que dit l’étude de la Haute Autorité de Santé ?
Les résultats de l’étude sont très satisfaisants. Sur les 500 établissements qui pratiquent des actes obstétricaux, tous ont participé à l’étude. Deux grands axes ont été étudiés. Le premier est relatif à la prévention de l’hémorragie post-partum : 89 % des établissements mettent en place une stratégie préventive efficace : injection d’ocytocine, travail sur les modalités de la délivrance et examen du placenta. 70% des établissements mettent en place une surveillance clinique minimale complète. En ce qui concerne la prise en charge immédiate de l’hémorragie du post-partum, 80% des établissements font état d’une prise en charge telle qu’elle est recommandée par les instances sanitaires. Globalement, les établissements ont augmenté leurs objectifs depuis la dernière étude en 2015, la prise en charge et la prévention ont donc été amélioré. Ces résultats montrent bien que la majorité des établissements suivent et améliorent leurs pratiques.
Les résultats de l’étude sont disponibles publiquement au niveau de l’établissement mais aussi sur internet sur le site Scope Santé (site mis en place par l’HAS et le ministère de la Santé pour informer les usagers sur la qualité de la prise en charge).