Hello, moi c’est Ali ! Alors pour le coup, j’ai très bien vécu ma grossesse vu que c’était un bébé surprise. J’ai appris que j’étais enceinte au troisième mois, et en plus elle est arrivée avec trois semaines d’avance donc j’ai vécu une courte grossesse. Mais, je n’ai pas eu d’angoisse particulière car tout s’est très bien passé sans inconvénient. Et le papa était vraiment super jusqu’au bout. M’encourageant et me soutenant dans les pires moments liés aux hormones, il m’a aidé à la maison, jusqu’à me laver les pieds, car oui à la fin, le simple fait de se baisser est devenu mission impossible. Et pourtant depuis que bébé est là j’ai le baby blues…
Le pré-travail a été très long
48 heures. En effet, la poche s’est rompue et mon corps n’était pas prêt, mais le travail en revanche, a été très rapide, 9 heures au total. Vive la péridurale qui m’a redonné le sourire et permis d’accoucher en musique dans la bonne humeur. Le papa était génial, prenant sur lui en me voyant souffrir car j’imagine qu’il n’est pas facile de voir sa femme dans cet état et être impuissant. Mais cela ne l’a pas empêché de m’encourager et de me dire que j’étais formidable. C’est très important d’entendre ce genre de phrase dans ces moments-là.
Elle s’appelle Jade
Jade est donc toute zen et nous apprenons à faire connaissance. Le monde autour de moi ne m’a pas dérangé, et ils m’ont tous donné plusieurs avis, afin de choisir les meilleures positions pour elle et moi.
Je n’ai pas réussi à l’allaiter correctement au début alors pour l’aider j’ai pris les tétons en silicone. Elle avait un grand frein de langue, je ne savais pas que cela pouvait exister. Et il existe des solutions sans rejeter la faute sur la maman ou dire que le bébé est paresseux (et oui on entend des choses comme ça), c’est tout à fait indolore pour le bébé. On lui coupe aux ciseaux un petit lien sous la langue, ça va très vite et il ne « zozotera pas plus tard ».
Après l’accouchement
On ne nous dit pas tout, et il y a encore des tabous sur la grossesse et l’après qui sont aussi difficiles à gérer physiquement que moralement. Notre corps est non seulement transformé par la grossesse, secoué pendant l’accouchement mais il subit encore d’autres douleurs le temps que tout se remette en place. Des saignements importants, la cicatrisation des points de l’épisiotomie, la peur d’aller aux toilettes, les sensations différentes d’avant et sûrement d’autres choses que je n’ai pas vécues pour ma part. On doit se réapproprier notre corps mais qu’il est bon de pouvoir à nouveau se baisser, de pouvoir se laver les pieds toute seule, de marcher sans douleur et être seule dans son corps.
Tout cela sans compter l’expérience de l’allaitement très bien vécue par certaines femmes mais là encore cela a été un marathon pour moi. J’ai mis plusieurs jours à trouver un équilibre entre la bonne position, faire de la bonne façon pour éviter au maximum les crevasses, l’apprentissage du bébé et surtout la douleur qui relie le téton au bas du ventre et rajoute à l’épreuve de l’accouchement. Je comprends que de nombreuses femmes abandonnent l’allaitement, et il faut vraiment en vouloir et persister.
Des nuits d’insomnie
Le plus dur, c’est la nuit. Enfin contente de pouvoir dormir sur le ventre, profondément après trois mois d’insomnie, il faut réveiller son bébé pour le nourrir. Je n’ai pas entendu mon réveil à plusieurs reprises tant j’étais fatiguée. Là encore le papa joue un rôle important en soutenant la maman, et l’aidant, en changeant le bébé, ce qui permet à la maman de grappiller quelques instants encore sans douleur. J’admire les mamans qui sont seules car le relais est très important surtout lorsque bébé pleure de maux de ventre ou d’autres choses. Un papa, c’est quand même mieux que des inconnus même s’ils sont là pour vous aider.
Dans tout cela j’ai de la chance, Jade est un bébé adorable qui ne pleure pas sans raison apparente et dort très bien et ces trois premiers jours difficiles sont vite oubliés devant cette frimousse qui apporte tant de bonheur et de joie. On l’aime déjà tellement.