
Je dois avouer que comme beaucoup d’entre nous, il m’est arrivé plusieurs fois d’aller me perdre dans les limbes des forums Internet, après découverte d’un ridicule petit bouton. Les forums, cet endroit virtuel où chacune donne son avis, plus ou moins éclairé sur le symptôme ou la pathologie avérée d’une « copinaute ». The place-to-be des docteurs improvisés.
Avant la grossesse, j’étais encore capable de prendre avec des pincettes chaque affirmation lue et ne m’attribuais pas des cancers à tout-va. Et si à cette époque j’ai pu rire de mon petit côté paranoïaque, enceinte, je ne sais pas pour vous les filles, mais ce fut une autre paire de manches…
Le début de ma psychose
C’est l’existence d’aliments « interdits ». Tout a débuté par la fiche que mon gynéco m’a donnée en début de grossesse. Pour être exacte, c’est même précisément ce bout de papier qui a consisté à faire retomber ce sentiment de puissance et d’extase qui m’inondait après lecture du test positif. Après cela, je n’ai plus appréhendé mon assiette de la même manière (goinfreries nocturnes comprises bien sûr). Salmonelle, toxoplasmose, listériose… que la maman qui n’a jamais googlisé « aliments interdits grossesse » me jette la pierre !
Pendant huit mois, j’ai presque trouvé un nouvel aliment soi-disant dangereux par jour. Oui, ça en fait. Heureusement, mon compagnon était toujours là pour dédramatiser la situation lorsqu’une crise de larmes survenait à la suite d’ingestion d’œufs mal cuits, ah ah !
La fausse couche, mon angoisse
Le premier tiers de la grossesse, je n’ai eu qu’une seule angoisse : la fausse couche. Au milieu de celle-ci, mes peurs se sont concentrées sur l’accouchement prématuré. Enfin les dernières semaines, j’étais pétrifiée à l’idée que mon col ne s’ouvre pas et de me faire ouvrir en deux pour l’extraire.
Les longues nuits d’insomnie d’une femme enceinte sont certes, dues aux hormones, mais également aux terribles crises d’angoisse attribuées à la lecture d’un nouvel article traitant des risques encourus par notre fœtus chéri. C’est alors que je refusais tout contact avec les zones dites « sensibles », ce qui était pour le moins handicapant : transports en commun, salles d’attente (et surtout les magazines de salles d’attente, brr !), caddies, sauces suspectes au restaurant (et carte collante !), les gâteaux et chocolats alcoolisés (j’étais devenue une experte des étiquettes), et autres joyeusetés microbiennes.
Ce truc que s’appelle le stress
Je pense que le comble de ma bêtise fut atteint lorsqu’on m’annonça que le stress était extrêmement nocif pour mon bébé. Le terme approchant, ces automatismes (pour ne pas dire tocs, soyons honnêtes) se sont peu à peu évanouis, et je me suis enfin retrouvé (à la grande joie de mon entourage !).
Aujourd’hui heureuse maman d’une merveilleuse petite fille de neuf mois, cette hypocondrie passagère (mais intense !) est bel et bien terminée. J’ai appris à en rigoler avec les proches qui ont dû supporter mon étrange comportement de femme enceinte hypocondriaque.
Malgré ces petites angoisses, je tiens à rassurer les mamans sur le fait que la grossesse est réellement une aventure des plus extraordinaires, vraiment ! Abordez-là le plus sainement possible et ne vous rendez surtout pas malade pour un tout petit bout de charcuterie à Noël !
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peu t on ressentir le bebe a une semaine