Coucou les filles, moi c’est Sandrine, et ici, je voulais vous parler de la naissance de mon petit cœur. Il est né grand prématuré. Oui, la naissance d’un grand prématuré est synonyme d’un énorme choc émotionnel.
Enceinte de 23 semaines
J’ai dû me rendre aux urgences de l’hôpital pour des saignements et une légère fièvre, et en très peu de temps j’ai été transférée à 50 km de mon domicile dans une maternité de niveau 3 et tout aussi rapidement on m’annonce que je vais passer au bloc. J’ai une infection du liquide amniotique et mon bébé ingère ce liquide qui l’empoisonne.
Ma fille naît donc à 3h33 du matin, j’apprends qu’elle est en vit seulement 3 heures plus tard en salle de réveil, et qu’elle pèse 710 grammes. Je ne pensais pas que mon corps pouvait supporter autant d’émotions contraires en si peu de temps.
Nous sommes passés de la peur à la joie
Et puis des rires aux larmes, de l’espoir au désespoir et tout cela en 4 mois, tout le temps que ma fille a passé en service de néonatalogie. Un gramme en plus était pour nous une grande victoire, mais si elle faisait de l’œdème à cause de la machine qui l’aidait à respirer, elle reperdait du poids le lendemain.
Le jour où il était prévu qu’elle sorte de sa couveuse pour passer en berceau chauffant, nous recevons un coup de fil de son pédiatre qui nous informe qu’Ambre ne va pas bien du tout car elle fait une septicémie à cause d’une infection due à un cathéter. Elle qui respirait seule a donc été remise sous machine mais cette « winneuse » s’est battue et jour après jour elle respirait de nouveau seule et a enfin pu changer de couchage. Au revoir cage de plexiglas, un nouveau monde s’ouvre.
Ambre a traversé beaucoup d’épreuves
Bronchodysplasie, maladie des membranes hyalines, elle a été transfusée 3 fois mais elle va bien. Il faut croire en nos bébés winneurs, ils ont un courage exceptionnel. Nous avons en plus eu la chance de tomber sur un personnel extraordinaire, des infirmières, puéricultrices, pédiatres que je ne pourrais jamais assez remercier parce qu’il leur faut bien sûr gérer les bébés mais aussi les parents.
Pendant des semaines, j’ai fait 100 km tous les jours pour aller voir ma fille car j’avais aussi 4 enfants à la maison qui ont vécu l’évolution de leur demi-sœur à travers mes émotions et ça n’a pas été simple non plus pour eux.
Aujourd’hui, je me souviens de ce jour où installée en peau à peau, ma fille se sentait tellement bien qu’elle s’est laissée aller et à arrêter de respirer, en une demie seconde, 4 personnes sont entrées dans la chambre m’ont pris ma fille pour la ranimer. J’étais anéantie en rentrant à la maison.
Voilà l’histoire de ma fille, c’est une petite chipie de 22 mois qui marche depuis ses 20 mois et se porte à merveille.