
En France, plus 75% des transferts d’embryons échouent. Grâce à l’EmbryoScope, une nouvelle technique d’observation de la qualité de l’embryon, ce score pourrait être amélioré de 10%.
25% seulement de réussite après FIV
Cela peut sembler peu, mais seulement les spécialistes, c’est finalement très proche des chances de réussite de fécondation naturelle par cycle. Néanmoins, quand on s’engage dans un parcours de Fécondation In Vitro, un taux d’échec de 75% peut être ressenti comme excessif et surtout excessivement douloureux. Pour améliorer l’efficacité de la procréation médicalement assistée, il faudrait pouvoir sélectionner les meilleurs gamètes utilisés et, après fécondation, pouvoir identifier les embryons les plus aptes à s’implanter avec succès.
La création d’un nouvel incubateur
Depuis 2010, un nouvel incubateur, développé par une entreprise scandinave, permet d’observer l’embryon obtenu pendant les cinq premiers jours de son développement et de repérer les anomalies éventuelles, sans avoir à le manipuler. Cet incubateur, baptisé EmbryoScope, permet donc de repérer les meilleurs embryons et de déterminer le meilleur moment pour les transférer dans l’utérus. Une étude a été présentée récemment à un Congrès sur la fertilité à Paris, par le Pr Antonio Pellicer, gynécologue-obstétricien et directeur d’un centre de procréation médicalement assistée à Valence en Espagne, IVI, et, fait rarissime pour un médecin étranger, lauréat de l’Académie de Médecine française en 2014.
Le Pr Antonio Pellicer, que Neuf Mois a rencontré à Paris, nous a expliqué que ses équipes avaient pu obtenir 10% d’implantation réussie en plus grâce à l’EmbryoScope qu’il utilise depuis quelques années dans son laboratoire. Des chiffres qui ont fait récemment l’objet d’une publication dans la revue scientifique Fertily and Sterility et d’une communication lors du congrès de médecin de la reproduction qui s’est tenu à Paris au début novembre.
Un bel espoir pour les couples en cours de traitement PMA !