Quand le projet de FIV cesse, soit par réussite d’une implantation soit parce qu’on a atteint le nombre de FIV autorisées, que se passe-t-il pour les embryons non utilisés ?
Congeler les embryons obtenus après stimulation ovarienne permet d’éviter de renouveler cette stimulation, plutôt éprouvante pour la femme. Lors d’une prochaine tentative de FIV, les embryons congelés seront alors utilisés. Mais quand on est arrivée au bout du chemin de la PMA, que se passe-t-il ? Selon les pays, la règle change.
En France, où on décomptait en 2010 171 417 embryons surnuméraires, il y a plusieurs alternatives possibles : les donner à un autre couple, dans le respect de la pratique du don, c’est-à-dire de manière anonyme ou demander à ce qu’ils soient détruits. Mais il y a une autre possibilité : les donner à la recherche. En effet, les cellules d’un embryon de 5 jours peuvent se différencier en différents types de cellules de l’organisme. C’est ce qu’on appelle les cellules souches embryonnaires. Des travaux sont menés in vitro pour tester des molécules afin d’améliorer la mise au point de nouveaux médicaments. Dans ce domaine, la France sait jouer des paradoxes : officiellement l’utilisation, ce n’est pas autorisé… sauf dérogations.
Des progrès prometteurs mais…
Dans un futur encore incertain, les cellules embryonnaires pourraient aussi permettre de soigner des organes malades. Déjà, aux États-Unis, des patientes atteintes d’une dégénérescence de la rétine et ayant donc perdu presque totalement la vue ont commencé à voir plus clairement après avoir reçu une injection de cellules souches embryonnaires dans l’œil. Des résultats encourageants… cela mais justifie-t-il une future évolution de la loi de bio-éthique sur la question de l’utilisation des embryons surnuméraires pour soigner des organes malades ?
Et vous, qu’en pensez-vous ?