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Lutte contre l’infertilité en France : quelles nouvelles solutions pour aider les couples dans le besoin ? 

L’association les Cigognes de l’Espoir, créée en 2011, a pour but de soutenir, informer les couples face à l’infertilité. Cette association est partenaire de la journée nationale de l’infertilité. Son vice-président, Philippe Roussel a accepté de répondre à nos questions et nous a expliqué en détail les dernières nouvelles en matière d’infertilité.

Que pensez-vous de la nouvelle campagne de l’Agence de biomédecine pour inciter au don de gamètes ?

C’est naturellement une campagne indispensable mais qui n’est pas assez forte. Elle est peu relayée par les grands médias et n’est pas diffusée à des heures de grande écoute, bien que cette année il y ait une amélioration car l’information est plus relayée. J’ai peur que cette campagne ne soit pas assez « choc » et finalement ne rassemble pas beaucoup de donneurs. Il s’agit encore un sujet tabou en France, ce qui empêche une bonne communication.

Certains facteurs environnementaux sont responsables d’une chute de la fertilité : quelles mesures à prendre pour éviter ce phénomène ?

La première concerne bien évidemment les perturbateurs endocriniens. Ce sont des substances qui interfèrent avec la fertilité, c’est prouvé. Il faut purement et simplement les interdire sinon la situation ne va faire qu’empirer. La deuxième cause est plutôt sociétale, puisqu’il s’agit de l’âge auquel les femmes essayent d’avoir leur premier enfant. L’âge est un facteur de fertilité. Sur ce sujet, on ne peut agir mais on peut, par exemple proposer des solutions comme pourquoi pas l’autoconservation des ovocytes.

Faut-il revoir les conditions des dons de gamètes en France ?

Oui c’est essentiel, sinon on risque de se retrouver avec une pénurie de dons. Il faut une vraie réflexion sur les conditions de dons de gamètes, on doit s’interroger et s’inspirer des modèles qui marchent dans les autres pays.

En ce qui concerne les dons d’ovocytes et de spermatozoïdes, où en est-on des réflexions sur le droit à la connaissance des origines biologiques ?

Il n’y en a pas, voire très peu, c’est un sujet peu abordé. La France reste à l’heure actuelle favorable à l’anonymat. On sait que les pays qui lèvent cet anonymat voient leurs dons diminuer. La réponse est peut-être de laisser choisir les donneurs.

Pouvez-vous nous en dire plus sur les innovations liées à l’Assistance Médicale à la Procréation qui vont être développées ?

Actuellement en France il y a peu de moyens pour la recherche sur les techniques de procréation médicalement assistée. Pour exemple, la France ne possède que quelques exemplaires d’embryoscopes alors que toutes les cliniques étrangères en possèdent. C’est grave quand on pense que cet incubateur, qui permet de surveiller la croissance des embryons est nécessaire. En ce moment les scientifiques étudient surtout des nouveaux protocoles pour diminuer les effets secondaires des stimulations ovariennes. Des nouveaux modèles d’embryoscopes sont aussi en train de révolutionner les techniques d’AMP mais encore une fois, la France a un retard considérable sur ces techniques. Certaines équipes travaillent aussi sur l’utilisation du Diagnostic Pré Implantatoire (DPI) ou sur la biopsie d’endomètre. Enfin, mais ce n’est qu’en cours de développement, certains travaux se portent sur le rajeunissement ovarien par autogreffe.

Pour aider les couples infertiles, que pensez-vous des médecines douces ?

Il s’agit d’une véritable aide complémentaire. On sait grâce à des études scientifiques que, par exemple le taux de grossesse sous FIV est plus important quand le couple à recours à l’ostéopathie par exemple. Des médecines douces reconnues comme l’hypnose ou l’acupuncture peuvent vraiment aider le couple face à l’infertilité, notamment dans la gestion du stress, qui, on le sait, est un facteur qui joue sur la fertilité. Ces techniques représentent une aide complémentaire précieuse.

Existe-t-il des inégalités territoriales dans la prise en charge de l’infertilité ?

Oui malheureusement, il existe des différences, notamment dans les délais d’attente entre les grands centres et les plus petits. L’accès à l’information est aussi très inégal, certains praticiens sont moins sensibilisés au don de gamètes par exemple. Il faut avant tout informer c’est très important.

https://www.lescigognesdelespoir.com/

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