L’étude de la structure des spermatozoïdes a fait un bond en avant en ce début d’année grâce à une nouvelle technique appelée « tomographie cryo-électronique ». Cette technique a permis de mettre en lumière une nouvelle structure au niveau de la queue du spermatozoïde. Cette découverte pourrait avoir des retombées importantes en matière de lutte contre l’infertilité masculine.
Une nouvelle structure
Il s’agit d’une première. La queue du spermatozoïde a été étudiée pour la première fois grâce à une technique révolutionnaire (couronnée par un prix Nobel en 2017) : la tomographie cryo-électronique. Celle-ci permet de visualiser très finement la structure du flagelle du spermatozoïde. Les chercheurs ont ainsi pu mettre en évidence la présence d’une structure encore jamais étudiée qu’ils ont nommé TAILS. Il s’agit d’une nanostructure particulière. La composition de cette structure pourrait expliquer pourquoi les flagelles (ou queues) des spermatozoïdes sont des structures résistantes, les structures TAILS pourraient être également impliquées dans le renforcement de la queue du spermatozoïde. Ces structures pourraient également expliquer la mobilité des spermatozoïdes. Enfin, elles pourraient être impliquées dans la détermination de la direction de la trajectoire des spermatozoïdes. Les chercheurs doivent encore étudier ces structures mais toutes ces avancées pourraient aider la recherche à trouver des solutions en matière d’infertilité masculine.
L’importance du flagelle du spermatozoïde dans la conception de bébé
Lors de la fécondation, les spermatozoïdes sont propulsés dans les voies génitales féminines à haute vitesse. Ceux-ci doivent alors remonter jusqu’aux trompes pour rencontrer l’ovule. Les spermatozoïdes doivent ainsi être résistants et doivent surtout être pourvus d’une flagelle (ou queue) fonctionnelle leur permettant de se mouvoir rapidement et dans la bonne direction. Des anomalies dans la mobilité des spermatozoïdes (appelées asthénospermie) peuvent diminuer les chances de concevoir un bébé.