La lactoferrine est une protéine présente dans le lait maternel. Grâce à cette protéine, les bébés nés prématurés ou par césarienne auraient moins de risques d’infections à staphylocoques, selon une étude réalisée par le professeur Michael Sherman et son équipe de scientifiques en médecine néonatale de l’Université du Missouri, aux États-Unis, et publiée dans la revue médicale Journal of Pediatrics.
Par d’autres études, des chercheurs ont montré que le lait maternel possédait des bienfaits pour les bébés prématurés. Pour cette étude, les experts ont donné de la lactoferrine deux fois par jour à 60 bébés nés prématurés et dont le poids à la naissance ne dépassait pas 1,5 kilo. Par la suite, ils ont comparé la composition bactérienne de leur matière fécale à celle de 60 autres bébés qui ont reçu un placebo qui n’avait pas cette protéine. Résultat ? Les bébés nés prématurés ayant reçu cette protéine avait des bactéries intestinales bien plus variées. Et ce n’est pas tout, ils ont également moins développé d’infections nosocomiales (infection contractée au cours d’une hospitalisation). En effet, ces bactéries qui favorisent les risques d’infections à staphylocoques étaient quasiment tous évincés. Toutefois, le professeur Michael Sherman, principal auteur de l’étude a tenu à déclarer que « si c’est l’élimination ou l’enrichissement du microbiote intestinal qui réduit le nombre d’infections nosocomiales et qui favorise une flore saine dans les intestins des prématurés nés avec un très petit poids de naissance », d’autres recherches seront effectuées.
Les bébés nés prématurés ne peuvent pas tous être allaités
La santé de certains bébés nés prématurés fait qu’ils ne peuvent pas être allaités par leur mère. Ainsi, suite aux résultats de cette étude, les scientifiques souhaitent que cette protéine leur soit administrée par voie orale. Le professeur a insisté, en s’exprimant sur le site EurelAlert : « Ces bébés vulnérables ont besoin de toute l’aide possible pour combattre ces infections« . Et au vu des résultats, le professeur Sherman demande qu’un essai soit réalisé à grande échelle sur « la lactoferrine et sur son équivalent dérivé du lait de vache, la lactoferrine bovine« . Affaire à suivre donc…