Le vendredi 8 juillet dernier, la chambre disciplinaire ordinale de première instance du Languedoc-Roussillon a rendu sa décision concernant le cas du professeur Henry Joyeux, chirurgien cancérologue de Montpellier. Verdict ? À partir du 1er décembre 2016, il sera radié de l’Ordre des médecins, selon l’Agence de presse médicale (APM).
Sa pétition contre un vaccin
La raison ? Le professeur Henry Joyeux, médecin à la retraite depuis 2014, a mis en ligne une pétition controversée sur les dangers de certains vaccins, alertant sur la présence d’« aluminium et de formaldéhyde, deux substances dangereuses, voire très dangereuses, pour l’humain et en particulier le nourrisson », écrit-il, dans le vaccin hexavalent DTPolio-Hib-Coqueluche-Hépatite B, appelé Infanrix Hexa. Une pétition destinée à la ministre de la Santé Marisol Touraine, qui accumule, ce lundi 11 juillet, plus d’un million de signatures.
Et pour le professeur Henry Joyeux, depuis septembre 2014, de nombreuses personnes ont recours à ce vaccin. En effet, selon lui la situation est devenue bien pire, à cause de la « pénurie généralisée de vaccins tétravalents (DTpolio-Coqueluche) et pentavalents (DTPolio-Hib-Coqueluche) ».
Des propos sans aucune preuve scientifique
Mais pour la Ministre de la Santé, « les propos du Pr. Joyeux ne se fondent sur aucune preuve scientifique, voire alignent des contre-vérités, comme l’a rappelé l’Académie de médecine ». Patrick Bouet, président de l’Ordre national des médecins, partage les mêmes convictions que la ministre de la Santé. L’autorité ordinale reproche notamment au Pr Joyeux des atteintes à la déontologie, rappelant que « la vaccination est un outil capital de santé publique » et estimant que « son discours peut être dangereux pour la population parce qu’il s’agirait de discréditer le mécanisme de vaccination préventive ». Une plainte contre le chirurgien cancérologue pour manquement à la déontologie avait alors été déposée par le Conseil national de l’Ordre des médecins et qui a alors été approuvée par la chambre disciplinaire ordinale de première instance du Languedoc-Roussillon. Le professeur Henry Joyeux a, à présent, 30 jours pour interjeter appel de cette décision.
Si cette décision était confirmée, le professeur Henri Joyeux n’aurait plus le droit d’utiliser son titre de médecin ni celui de professeur de médecine.