
Alors qu’Annie Ferguson Moscato, jeune maman originaire de Floride, aux États-Unis, était en train d’acheter du lait infantile au supermarché, la voix d’une femme s’est élevée derrière elle. Cette dernière lui a dit : « L’allaitement, c’est mieux ». Peinée par cette réflexion de la part d’une inconnue, elle n’a pas su quoi répondre sur le moment, mais de retour à la maison, elle a pris la parole sur Facebook.
Quelle maman n’a jamais été jugée de ne pas allaiter son bébé par choix ou par obligation. Après cette remarque de la part d’une parfaite inconnue, l’Américaine, qui a de réels problèmes pour allaiter son bébé, a écrit une lettre qu’elle a publiée sur son compte Facebook. Publiée le 16 avril 2016, la lettre commence par « Chère Étrangère du supermarché ». Elle a alors écrit qu’elle n’avait pas besoin de lui dire que « l’allaitement, c’est mieux », puisqu’elle le sait déjà. Tout comme elle sait qu’elle a pris des cours d’allaitement avec son mari juste avant l’accouchement. Elle poursuit en expliquant que dès la naissance de son petit bout, elle a directement fait du peau à peau, et lui a donné le sein.
Mais de retour à la maison, tout ne s’est pas passé comme prévu
Elle poursuit : « Je sais que certaines nuits on a pleuré ensemble ». Et même si ses amies l’ont beaucoup soutenue dans cette terrible épreuve, elle a dû admettre que ça n’allait pas, que son bébé pleurait juste après avoir mangé tant il avait mal. Alors elle a commencé à pomper son lait… en vain. Et pourtant, la maman mangeait tout ce qu’il fallait pour faire du bon lait, comme du soja, des produits laitiers… Le couple demandait également conseil au pédiatre. Mais l’allaitement est resté sans succès. Alors Annie Ferguson Moscato a craqué et a commencé à acheter du lait infantile hypoallergénique sans protéines. Depuis ce moment, tout va mieux : « Mon bébé a commencé à sourire à nouveau. Et elle a commencé à interagir. Et elle a commencé à dormir. Et j’ai pleuré. »
Pour elle, son corps n’a pas rempli son devoir et la culpabilité la ronge. S’adressant toujours à l’inconnue du supermarché, elle continue : « Je sais que tu penses que je ne me soucie pas de ma fille ou que je suis négligente, ou peut-être pensais-tu sincèrement m’aider et que personne ne m’avait jamais dit tous les avantages qu’apporte le lait maternel. Mais tu as tort. » Elle finit par la pointer du doigt, lui disant qu’à présent pour elle ce n’est pas allaiter le principal et ce n’est pas le mieux comme le décrète l’étrangère, car pour cette jeune maman, le principal c’est que sa fille soit nourrie, heureuse et en bonne santé, c’est ça le mieux à ses yeux.
Une diatribe contre les mères qui jugent
Bien qu’adressée à l’inconnue du supermarché, cette lettre est en réalité destinée à toutes les femmes qui jugent les mamans qui n’allaitent pas. Et, à travers les derniers mots de cette lettre, on voit bien qu’Annie Ferguson Moscato regrette de ne pas pouvoir nourrir au sein sa petite-fille. Elle termine ainsi : « Alors, chère étrangère, la prochaine fois que tu vois quelqu’un acheter du lait infantile, tâche de te souvenir que les mamans doivent se soutenir ». Mais elle ajoute aussi cela : « Pense à tout ce que tu pourrais ne pas savoir. Rappelles-toi que ‘nourrir, c’est mieux' ».
Une lettre remplie d’émotion et qui nous rappelle qu’une fois de plus ce n’est pas toujours facile d’être une maman.
