
Le jour de l’accouchement, il est difficile de savoir combien de temps va mettre bébé pour venir au monde, sauf si la tête se voit déjà évidemment. Il y a tellement de paramètres et chaque accouchement est différent. Un accouchement peut durer plus de douze heures ou se dérouler tellement vite que vous n’aurez même pas le temps d’arriver à la maternité (ça n’est pas si fréquent). Mais quand ça traîne, ça peut être bien pesant. Sauf qu’il y a peut-être maintenant une solution pour faire accélérer le mouvement : selon une étude québécoise, présentée lors de la Society for Maternal-Fetal Medicine, le glucose (sucre présent dans l’organisme et qui joue le rôle source principale d’énergie) injecté par intraveineuse réduirait la durée du travail de l’accouchement de plus d’une heure !
76 minutes gagnées sur la durée de l’accouchement
Pour cette étude, les chercheurs ont donc souhaité connaître les effets du glucose sur des futures mamans, qui mettaient au monde leur premier enfant. Pour cela, ils ont ajouté du glucose à la solution d’hydratation intraveineuse que les femmes enceintes reçoivent durant leur accouchement. Ainsi, 200 femmes enceintes ont été étudiées au hasard, une partie recevait une solution d’hydratation standard contenant de l’eau et du sel, tandis que l’autre partie recevait cette solution avec du glucose. Résultat ? « Nous avons constaté que la durée médiane du travail était 76 minutes plus courte chez les femmes recevant du glucose en plus », a expliqué le Professeur Josianne Pare, principale auteur de l’étude, lors de cette conférence.
Par ailleurs, mis à part un temps d’accouchement plus court, les experts n’ont pas remarqué de différence concernant le mode d’accouchement et n’ont pas noté de complications majeures. Or, on sait que plus le temps de travail est long, et plus la santé de la maman et celle de son bébé peuvent être menacées. Voilà pourquoi l’équipe du Pr. Josianne Pare souhaite que le glucose soit injecté à chaque future maman pendant qu’elle met au monde son petit bout. Toutefois attention : cette étude a été réalisée sur des femmes primipares, c’est à dire n’ayant jamais accouché avant. Voilà pourquoi les recherches doivent être poursuivies afin de déterminer si le glucose pourrait également être administré à toutes les femmes enceintes, primipares ou multipares, sans que cela n’entraîne de complications à l’accouchement. Une étude à suivre !