L’HAS (la Haute Autorité de Santé) vient de publier des recommandations pour les professionnels de santé sur la prise en charge de l’accouchement. En effet, en France, les accouchements sont de plus en plus médicalisés et les femmes sont de moins en moins attirées par ces modes de prise en charge. L’HAS liste donc les points clés pour que les professionnels de santé permettent aux femme de vivre un accouchement serein et en toute harmonie.
Restaurer et privilégier le dialogue avec les femmes enceintes
Les professionnels de santé se doivent d’informer les femmes et les couples le plus précisément possible. L’information doit être claire et doit concerner autant les différentes étapes de l’accouchement que les interventions médicales possibles. Les recommandations de l’HAS concernent les femmes qui ne présentent pas de facteurs de risques et qui ont donc un faible risque obstétrical. Le choix de la femme en ce qui concerne son accouchement doit être suivi : le choix non médicamenteux de la prise en charge de la douleur doit être soutenu par les équipes médicales. La femme peut également choisir sa position d’accouchement. La surveillance médicale doit être en accord le plus possible avec les choix de la patiente (surveillance du rythme cardiaque, prise en charge de la douleur médicamenteuse ou pas…). Certaines pratiques doivent être revues : l’expression abdominale, génératrice de traumatismes doit être abandonnée et l’épisiotomie pratiquée a bon escient et non systématiquement. Par contre, l’injection d’ocytocine au moment de l’expulsion est préconisée car elle permet de prévenir efficacement les risques d’hémorragie post-partum. Bien sûr, à la moindre complication, des interventions médicales seront nécessaires et les recommandations ne peuvent plus être suivies.
Des recommandations pour les nouveaux nés
La prise en charge des nouveaux nés et des jeunes parents fait aussi l’objet de recommandations : les temps physiologiques doivent être respectés. Le contact précoce entre la mère et l’enfant est préconisé, de même que le peau à peau. La femme doit être encouragée à allaiter et les parents doivent être informés des éventuelles interventions médicales et techniques (et sont invités à rester pendant le soin quand cela est possible). La bientraitance des parents doit être le maître mot.