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Existe-t-il un âge idéal pour dépister des troubles du comportement chez l’enfant ?

Selon le Groupe d’études canadien sur les soins de santé préventifs, tous les enfants ne devraient pas avoir à subir un dépistage préventif relatif au retard de développement. Pour l’ensemble des chercheurs, il serait en effet plus judicieux de réserver ce dépistage aux enfants montrant des symptômes ou des signes qui peuvent préoccuper le corps médical. En France, le discours est quelque peu différent, surtout quand il s’agit de troubles mentaux, souvent liés à ces troubles du comportement. Les experts, notamment ceux de l’Inserm, estiment que trop peu d’enfants sont pris en charge à temps quand il est question d’autisme ou d’hyperactivité. Un débat qui pose donc la question du suivi médical des enfants alors même que de nouvelles solutions voient le jour afin d’améliorer le quotidien de ces petits malades.

Un dépistage systématique des troubles du comportement, pas obligatoire ?

Dans certaines provinces du Canada ainsi que dans quelques Etats américains, le dépistage systématique des troubles du comportement est fortement recommandé. Néanmoins, depuis, de nouvelles études ont vu le jour et viennent remettre en question ces recommandations : faire un dépistage chez les enfants âgés de 1 à 4 ans ne permettrait pas de détecter plus facilement leurs éventuels retards ou leurs troubles mentaux. Les experts jugent désormais qu’un diagnostic trop précoce ajouterait des effets indésirables à la prise en charge. Cela inquiéterait outre que de mesure les parents et empêcherait ainsi les véritables besoins d’être traités en priorité.

Pour ces mêmes experts, les médecins devraient surtout continuer à être attentifs à ces enfants qui sont en plein développement. Par de simples contrôles de routine lors de visites habituelles, les médecins devraient être capables d’analyser l’évolution mentale d’un enfant, avec l’aide des parents. Car ce sont eux les premiers observateurs de la scène : ils aperçoivent, dans la plupart des cas, les symptômes avant les médecins. Si un bébé ne franchit pas normalement les étapes d’un bon développement, les parents sont très souvent en mesure de le notifier. Si, dans le cas contraire, les étapes ne sont pas franchies, l’équipe médicale peut prendre le relais et procéder à l’étape supérieure.

Malgré tout, les chercheurs reconnaissent qu’une intervention rapide est indispensable pour que l’enfant puisse se développer avec le moins de retard possible. Eviter des problèmes de comportement et d’apprentissage est très certainement l’élément le plus important dans l’accompagnement d’un enfant atteint de troubles. Pour ce faire, des questionnaires sont proposés aux enfants afin de les tester. Attribuant un score selon différents aspects du développement (langage, habiletés motrices etc) testés, les médecins établissent, ou non, un traitement à suivre pour l’enfant.

Un meilleur suivi précoce nécessaire pour éviter les répercussions

Selon l’Inserm, un enfant sur huit serait en France atteint d’un trouble mental tel que l’autisme ou l’hyperactivité. Ce chiffre prouve donc l’importance d’un suivi afin d’éviter des répercussions dans la vie future de l’enfant. Malheureusement, dans beaucoup de cas, il peut s’écouler plusieurs années entre les premiers symptômes et le dépistage. Et une fois de plus, il a été montré grâce à des analyses de publications internationales sur le sujet et à la demande de la Canam (Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs indépendants) l’enjeu crucial de suivre au plus tôt l’enfant.

En France, et comme partout dans le monde il est très difficile de détecter rapidement les premiers symptômes de l’autisme car l’enfant est justement en plein développement mental. Selon l’Inserm, avant 4 ans, il est tout de même possible de limiter les troubles de l’autisme notamment grâce à des programmes éducatifs intenses. Cela permet surtout d’améliorer rapidement le niveau de langage ainsi que le développement cognitif des enfants pris en charge. C’est donc grâce à un travail main dans la main mené avec les parents que tout cela est réalisable.

Pour l’hyperactivité, l’étude d’un cas est plus difficile. En effet, pour les experts, un diagnostic vérifiable peut être posé vers 7 ans, après les premières difficultés d’apprentissage scolaires dues notamment à une agitation ou à un manque de concentration de l’enfant. Mais pour d’autres chercheurs, il serait possible de dépister ce trouble dès l’âge de 3-4 ans, à l’entrée en école maternelle, là où les signes de frustration face à l’échec sont perceptibles.


Des avancées et des solutions pour vaincre les troubles mentaux

De manière générale, les experts affirment que l’entourage, les enseignants ou les éducateurs peuvent jouer un rôle majeur. Afin de compléter ce processus, les chercheurs s’accordent à dire qu’il faudrait une meilleure formation auprès des médecins de première ligne, c’est-à-dire les généralistes ou les pédiatres par exemple. Ils devraient être capables, grâce à un contact régulier avec l’enfant, de reconnaître facilement les signes qui laissent présager un trouble mental. De là, la solution  consiste à orienter vers un spécialiste, voire même vers une prise en charge pluridisciplinaire comme l’explique un collectif de soignants dans un ouvrage collectif Quelque chose à dire à l’enfant autiste (éd. Michèle, 2010), qui retrace l’aventure de la « pratique à plusieurs » pour aider des enfants et des adolescents atteints d’autisme, au sein de l’Unité 110, à Bruxelles.

Mais au-delà de cette thérapie, la recherche évolue vers une meilleure compréhension des handicaps, et des solutions à apporter, comme en témoigne aussi le Pr Arnold Munnich, pédiatre généticien dans son ouvrage paru en janvier dernier, Programmé mais libre, les malentendus de la génétique, aux éditions Plon. Un livre porteur d’espoir pour tous les enfants atteints de troubles autistiques, notamment, et pour leurs parents…

 

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