Voila de bonnes nouvelles en matière de lutte contre l’infertilité, des chercheurs britanniques et américains ont pu faire maturer in vitro des ovules (ou ovocytes) humains. Grâce à cette avancée, les traitements de préservation de la fertilité vont pouvoir sans doute grandement s’améliorer.
Une étude qui pourrait bien mener à un grand pas dans la lutte contre l’infertilité
Une étude publiée dans le journal Molecular Human Reproduction donne un véritable espoir aux femmes qui suivent des traitements contre l’infertilité. Les équipes de recherche britanniques et américaines ont en effet réussi à faire mûrir des ovules immatures en laboratoire. Certes, les résultats sont encore faibles car sur une centaine d’ovules immatures, seuls 9 ont pu atteindre le stade d’ovule mature, mais ils sont très encourageants. Même s’il faudra encore plusieurs années pour mettre au point un protocole fiable, les résultats de cette étude ouvrent un formidable espoir pour les femmes infertiles. A l’avenir, cela pourrait notamment permettre de stoker de nombreux ovules immatures (en vue d’une fécondation ultérieure) et d’éviter une réimplantation de tissu ovarien pour les femmes ayant subit des traitements de chimiothérapie.
Maturation des ovules : comment ça marche ?
L’appareil génital féminin à un mode de fonctionnement très particulier et complexe. A l’inverse de l’homme qui produit des spermatozoïdes en continu, l’appareil génital de la femme est cyclique. Le processus de fabrication de gamètes (ou cellules sexuelles) passe par de nombreuses étapes. Chaque mois, plusieurs cellules sont sélectionnées au sein des ovaires pour devenir le futur ovule (ou ovocyte). Seul un ovule va ainsi maturer pour devenir la cellule sexuelle féminine (ou gamète). Il va ensuite pouvoir être expulsé lors de l’ovulation le 14ème jour pour être éventuellement fécondé. La maturation des ovules est donc indispensable et ne peut se faire qu’au sein des ovaires. Les traitements d’infertilité sont donc complètement liés à ce mécanisme sélectif. Quand une femme commence un traitement il faut que ses ovocytes parviennent à maturité pour pouvoir être ponctionnés. Il faut généralement qu’elle subisse un traitement hormonal contraignant pour que les ovules arrivent à maturité. Quand une femme a subit un traitement de chimiothérapie, on doit réimplanter le tissu ovarien que l’on avait préalablement retiré avant le traitement et cette réimplantation est parfois liée à un risque de réintroduction du cancer. Mais les résultats des dernières recherches semblent montrer une nouvelle voie…