Des chercheurs issus de l’université d’Amsterdam (Pays-Bas) ont mis au point un Atlas 3D, qui permet de suivre le développement embryonnaire de bébé, dès les premiers mois de grossesse. Un moyen pour les scientifiques de pouvoir mieux comprendre l’apparition de malformations congénitales mais aussi de maladies.
Une véritable base de données
Pouvoir suivre le développement de bébé au stade d’embryon sera-t-il bientôt possible ? Il semblerait. Cet Atlas 3D permettrait alors aux parents qui le souhaitent, de suivre le développement embryonnaire de leur futur bébé, dans les deux premiers mois de la grossesse. Une véritable avancée dans le monde médical, qui permettrait alors aux experts de pouvoir en savoir plus sur l’embryologie humaine. Qui plus est, cet Atlas 3D peut être actualisé au fil des années, mais aussi des découvertes médicales, contrairement aux livres, ou aux articles qui s’appuient alors sur des informations datant déjà de plusieurs décennies. Pour les scientifiques, cela leur permettrait alors d’en savoir davantage en ce qui concerne les défauts congénitaux. « Il est juste de dire que nous connaissons actuellement mieux la lune que notre propre développement embryonnaire ! » a souligné la principale auteur de l’étude Bernadette S. de Bakker à l’International Business Times.
Pour mettre au point cet Atlas 3D, l’équipe de chercheurs a utilisé 15 000 échantillons de spécimens embryonnaires humains pour les intégrer dans l’Atlas. Ils ont ensuite identifié et étiqueté quasiment 150 organes et structures, afin d’établir leurs changements de position. Le Dr. Bernadette S. de Bakker a ensuite déclaré qu’il s’agit alors du premier Atlas 3D présentant une aussi grande quantité de données. Avant d’ajouter : « Nous sommes capables de quantifier très précisément la croissance embryonnaire et la position spécifique des organes ».
Aider les scientifiques à en savoir plus sur les maladies liées au développement
Montrer le développement de l’embryon aux futurs parents, certes, mais cet Atlas aidera surtout les scientifiques qui travaillent sur le développement humain précoce, ainsi que les maladies liées à celui-ci. Le Dr. Bernadette S. de Bakker a alors expliqué : « L’atlas est utile pour étudier comment les malformations congénitales apparaissent. Il est important de savoir comment le développement embryonnaire humain normal se produit. »
Les médecins équipés de cette innovation seront alors en mesure d’expliquer comment et quand les malformations congénitales se produisent. Quant aux scientifiques qui étudient les substances toxiques pouvant affecter le bon développement de l’embryon, l’Atlas pourrait également leur venir en aide. La technologie ne cessera-t-elle donc jamais de nous étonner ?