Mark et Becky Harris ont dû attendre trois ans, et recourir à plusieurs fécondations in vitro avant d’avoir enfin un petit garçon, James. Mais leur bonheur a été de courte durée. Leur petit ange est décédé d’une hémorragie, causé par un Vasa Praevia, seulement 19 heures après sa naissance. En hommage à leur fils, ces parents ont décidé de faire un trek de plus de 160 km pour prévenir les autres parents des risques de cette maladie. Et ils ont récolté des fonds pour trois associations qui s’occupent d’enfants malades.
Qu’est-ce qu’un Vasa Praevia ?
Le Vasa Praevia est aussi connu sous le nom de vaisseaux praevia. C’est une pathologie très rare qui touche le fœtus et qui peut entraîner le décès la mort in utero ou après la naissance. Effectivement, il peut arriver que des vaisseaux servant à la circulation foetoplacentaire se créent dans la membrane amniotique et l’encombrent pendant la grossesse. Ces vaisseaux mal implantés ont des conséquences sur la santé du fœtus et du nourrisson et peuvent provoquer une hémorragie (dite de Benckiser), fatale dans 70% des cas.
Cette pathologie touche en particulier les grossesses multiples, les grossesses présentant un placenta praevia mais aussi et surtout, les grossesses issues d’une FIV (une femme sur 300 traitées en PMA). Les risques étaient donc beaucoup plus élevés pour Becky Harris. Mais les conséquences tragiques, comme le décès de James, peuvent être évitées si le Vasa Praevia est diagnostiqué pendant la grossesse et les bonnes précautions prises, comme une césarienne.
Peut-on dignostiquer un Vasa Praevia ?
Il n’existe pas de symptômes qui pourraient vous aider à découvrir la présence de vaisseau praevia. Mais ils peuvent bel et bien être diagnostiqués pendant la grossesse. Et c’est pour cette raison que les parents de James se battent. Grâce à un toucher vaginal ou une amnioscopie tout d’abord, puisque le vaisseau va se trouver au mauvais endroit, le gynécologue pourra le voir ou le sentir. Mais il est rare que ce soit suffisant.
Une échographie avec Doppler couleur est le moyen le plus efficace pour mettre en évidence la présence de ces vaisseaux dangereux pour le nouveau-né. Et si cette pathologie est diagnostiquée à temps, il est plus facile d’éviter les complications qui sont liées à la maladie et de sauver bébé. Malheureusement, dans la plupart des cas, le diagnostic n’est fait qu’une fois que le placenta est analysé c’est-à-dire après l’accouchement. Dans 70% des cas, il est alors déjà trop tard.
La prise en charge de la pathologie
Une fois diagnostiqué, pour éviter que les vaisseaux sanguins se rompent, il faut limiter les rapports sexuels, les touchers vaginaux, mais aussi l’amnioscopie. Et il est conseillé aux futures mamans de rester allongées et d’accepter l’hospitalisation si le médecin le décide. Une césarienne est alors programmée pour limiter les risques d’hémorragie de Benckiser à la naissance. Cette hémorragie peut se produire lors de la rupture de la poche des eaux, suite à différentes causes d’origine vasculaire.
Cette hémorragie ne concerne qu’une grossesse sur quatre mille, elle est donc très rare mais engage le pronostic vital pour le bébé, bien que, heureusement, des bébés réussissent à survivre malgré tout.