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Avortement médicamenteux : le syndicat des gynécologues souhaite la fin de l’arrêt de travail

Depuis le témoignage d’un médecin publié le 15 juin 2016 sur la page Facebook du Syndicat national des gynécologues et obstétriciens de France (Syngof), la polémique sévit. En effet, celui-ci explique pourquoi un arrêt de travail ne devrait pas être obligatoire lorsqu’une femme demande une interruption de grossesse (IVG) médicamenteuse.

Depuis le 5 juin dernier, les sages-femmes ont été autorisées, par décret, à pratiquer des IVG  médicamenteuses. Une nouvelle qui n’a pas été accueillie à bras ouverts par le SyngoF et qui l’a fait savoir non seulement dans un communiqué, mais aussi sur les réseaux sociaux. En effet, pour la gynécologue Elisabeth Paganelli, une IVG médicale ne nécessite pas d’arrêt de travail. « Si on considère que la femme est l’égale de l’homme au sein du travail et qu’elle puisse enfin être payée comme l’homme et avec égalité, il faut que les professionnels de santé évitent les arrêts de travail injustifiés à leurs patientes ». Elle encourage donc les femmes à pratiquer leur IVG « accompagnées d’un adulte » (sic) lors d’un jour férié ou à prendre un jour de congé afin de ne pas avoir à s’expliquer quant au motif de l’arrêt de travail (s’il y a) à leur retour au boulot.

Un texte qui ne prend pas en compte l’état de santé mental des patientes

La prise de parole d’Elisabeth Paganelli a suscité de nombreux commentaires de la part des internautes, mais aussi leur hilarité générale et des critiques sur les réseaux sociaux. En effet, ces derniers n’ont pas manqué de se moquer des paroles de la gynécologue. Dans le post publié sur la page Facebook, on comprend bien qu’Elisabeth Paganelli ne tient pas en compte l’état de santé psychique d’une patiente. Certes, un avortement médicamenteux peut très bien se dérouler d’un point de vue physique. Mais qu’en est-il de l’état psychologique de celle qui vient de dire adieu à son bébé et qui doit parfois gérer une dose de culpabilité si sa culture personnelle entre en dissonance avec cet acte abortif ? Personne, à part elle-même (et ceux à qui elle a souhaité en faire part) ne sait pourquoi elle a dû avoir recours à un avortement.

A la femme de dire son ressenti et son besoin

Le Docteur Martin Winckler, médecin, écrivain à succès et grand soutien des sages-femmes de longue date, a tenu à répondre à la gynécologue, dont le post a été publié sur la page Facebook du SyngoF. Dans son commentaire on peut alors lire que ce texte montre que « beaucoup de gynécologues français.e.s n’ont pas pour mission de soigner ou d’assister les femmes, mais d’appliquer des valeurs et des normes qui n’ont rien à voir avec la vie et les besoins des citoyen.ne.s. Un arrêt de travail ne peut pas être décidé a priori. »

Pour lui, les médecins « ne doivent pas définir a priori ce qu’un arrêt de travail pour IVG doit être ». Selon Martin Winckler, c’est donc à cette femme qui vient d’avoir recours à un avortement de se dire : « Là je suis prête à aller au travail ! » Et de rappeler qu’une IVG médicamenteuse peut provoquer des maux de ventre persistants et des pertes de sang abondantes les premiers jours, difficiles compatibles parfois avec une activité professionnelle. Nul doute, puisqu’on parle plus haut d’égalité professionnelle, que certains hommes ont déjà été arrêtés quelques jours pour moins que ça. 

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