Imaginez-vous à 11 ans, si on vous avait appris que vous étiez séropositive. Eh bien, c’est que qui est arrivé à Paida Mutopo, une étudiante de 20 ans, venue de Rochdale, au nord de Manchester, en Angleterre. Ce n’était encore qu’une préadolescente quand elle a appris qu’elle avait hérité du VIH de sa mère . Dès lors, elle craignait de ne jamais avoir d’enfants. Mais en dépit de sa peur de transmettre la maladie potentiellement mortelle, elle a donné naissance à son fils Kai, il y a cinq mois. Il y a peu, elle a appris qu’il n’était pas contaminé.
Une adolescence difficile transformée en combat pour la vie
Aujourd’hui en Europe, la transmission du VIH de la mère à l’enfant est presque entièrement évitable grâce à un dépistage et à une surveillance accrue pendant la grossesse. Grâce à la thérapie antirétrovirale, quelques précautions après la naissance et l’interdiction d’allaiter, le risque de transmission est nettement réduit. Les médecins ont expliqué que Paida, originaire du Zimbabwe, a contracté le virus de sa mère Mavis. Cette dernière ne savait pas qu’elle était atteinte du virus jusqu’à ce que sa fille ait été diagnostiquée. En plus, de son propre choc d’apprendre sa séropositivité, sa mère dit avoir été submergée par des sentiments de culpabilité. Elle a attendu que Paida ait 11 ans pour le lui annoncer et cela l’a beaucoup perturbée et l’a mené vers une adolescence difficile. Elle subissait la pression sociale et son entourage ne voyait en elle que la fille malade. Désormais, elle prend sa revanche et utilise les réseaux sociaux comme Facebook et Snapchat pour contester la stigmatisation des patients atteints du VIH et sortir les personnes de l’ignorance.
Une avancée significative dans le traitement du VIH
On peut imaginer le soulagement que Paida Mutopo a éprouvé en donnant naissance à un petit bout en bonne santé. Elle déclare au Daily Mail que quand elle a appris qu’elle était enceinte, sa pire crainte était que son enfant soit lui aussi atteint de la maladie. Mais il y a cinq mois, elle a donné naissance à son fils Kai et les tests ont confirmé qu’il n’était pas séropositif. Après cette merveilleuse nouvelle Paida Mutopo s’est sentie très heureuse et avoue qu’elle s’en serait énormément voulu si le test avait été positif. Et c’est grâce au progrès des traitements, qu’elle prend 3 fois par jour. En effet, ces derniers ont baissé la quantité du virus dans l’organisme de la jeune maman, à tel point que celui-ci est maintenant indétectable. Elle peut désormais mener une vie normale et saine. On lui a également prescrit des médicaments pour réduire le risque de transmission du virus à ses enfants. Elle partage désormais son histoire et tient à enseigner au monde que le VIH n’est plus synonyme de «peine de mort».