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Arrêt des soins pour la petite Ayana, victime d’une hyperthermie

Après s’y être fortement opposés, les parents de la petite Ayana ont accepté les conclusions d’un expert médical hier. Il n’y a plus d’espoir pour la petite fille, maintenue en vie à l’aide d’un respirateur. Reste maintenant à départager les responsabilités.

La faute à pas de chance ou un manque de réactivité coupable du service régulateur du SAMU de l’hôpital d’Alençon ? La justice devra départager les responsabilités. Pas de chance, en partie, car les jeunes parents ne disposaient pas de moyens de locomotion pour se rendre d’eux-mêmes à l’hôpital. Nul doute que s’ils avaient eu une auto à disposition, ils auraient certainement emmené leur enfant aux urgences.

Pas de chance, car l’enfant convulsait mais sans les signes que les parents s’attendaient à voir en cas de convulsions, semble-t-il. Normal, ils ne sont pas médecins ni paramédicaux. Le bébé présentait juste des tremblements, ce qui, vu l’élévation incroyable de sa température (42,5 C) n’avait rien de surprenant.

Comment pouvaient-ils savoir qu’il s’agissait de convulsions ? En toute logique, ils reprochent au Samu d’Alençon de ne pas s’être déplacé cette nuit-là alors que, quelques heures après avoir reçu à la PMI de Sées (Orne) une injection de deux vaccins, l’Infanrix Hexa (coqueluche, hépatite B, polio, tétanos et diphtérie), et le Prevenar (infections à pneumocoque), Ayana présentait une très forte fièvre.

La fièvre, un symptôme d’alerte…

La fièvre est en effet un des effets secondaires des vaccins. Beaucoup de bébés présentent une température élevée après un vaccin mais n’en meurent pas, dès lors qu’ils reçoivent le traitement nécessaire pour faire baisser la température.

Ce qu’explique d’ailleurs au Parisien l’avocat des parents, Maître Emmanuel Ludot : « Cette enfant a eu le cerveau détruit par une hyperthermie maligne. (…) Si cette fièvre avait été traitée en temps et en heure, nous ne serions pas au chevet d’un bébé qui est sur le point de mourir. » Pour lui, la forte fièvre « aurait dû les alerter ».

Dès le lendemain de cet incroyable fait divers, les parents ont déposé une plainte pour non-assistance à personne en danger. Et en danger, la petite Ayana l’était réellement : conduite la nuit suivante à l’hôpital d’Alençon par un voisin secourable, elle est transférée au CHU du Mans puis à celui d’Angers. Hélas, dans le coma, son état se détériore.

Un expert désigné par la Justice

Malgré les pronostics pessimistes, les jeunes parents ne se résignent pas tout d’abord à l’inéluctable. On les comprend. Deux semaines après le drame, ils engagent un référé pour empêcher l’arrêt des soins sur leur bébé malgré le terrible diagnostic : « La fillette a des séquelles neurologiques gravissimes, irréversibles, avec un tableau de souffrances, de douleurs extrêmes », détaillait alors le responsable du service.

Pris de doutes, les parents demandent l’avis d’un expert pour « déterminer dans quel état est le nourrisson et quelles sont les origines de son état », explique Me Ludot. Pour la jeune maman, le dilemme est terrible :  « Si j’avais à débrancher ma fille et que peu de temps après j’apprends qu’il y avait une autre solution, ce serait l’effondrement total », confie la maman à RTL.

L’expert neurologue désigné par la Justice a finalement rendu son avis hier : « Il n’y a plus aucun espoir pour Ayana. Son cerveau est irrémédiablement détruit. » Les parents l’ont entendu, selon leur avocat, qui précise : « L’expertise a été très utile et a permis aux parents de comprendre la situation dans laquelle ils étaient. »  Ayana va donc être débranchée dans les jours qui viennent.


Qui est responsable ?

Les parents d’Ayana, tous deux âgés de 22 ans, « sont plus que jamais déterminés à comprendre les responsabilités de chacun dans le drame », a expliqué, dimanche, leur avocat, qui veut désormais « s’atteler à la responsabilité lourde du Samu d’Alençon » qui avait refusé de se déplacer. Et bien sûr, les parents mettent aussi en cause la combinaison des deux vaccins administrés avant la poussée de fièvre.

Les anti-vaccins se retrouveront dans cette interrogation que réfute cependant le Comité technique des vaccinations qui souligne que « depuis dix ans que ces deux vaccins sont associés, il n’a pas été relevé de problème particulier ». Le fait est que des centaines de milliers de bébés sont vaccinés chaque année en France et n’en meurent pas.

Mais que des bébés, non vaccinés récemment, mais présentant une fièvre aussi importante que celle d’Ayana, sont en effet en danger de mort s’ils ne reçoivent pas de traitement urgent pour faire baisser la fièvre. A la Justice de trancher sur les responsabilités. Mais pour tous les parents que nous sommes, émus et plus que cela encore par ce terrible faits divers, reste une certitude : il ne faut jamais considérer la fièvre élevée d’un bébé comme un fait mineur.

Ce que les parents d’Ayana n’ont pas fait, insistant et ré-insistant auprès du Samu pour obtenir une prise en charge. Ce qui marque encore plus du sceau de l’injustice le décès de leur petite Ayana.

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