
Les jeunes parents sont de plus en plus inquiets et réticents devant la panoplie d’examens proposés à bébé dès sa naissance. Apparemment, l’injection de vitamine K n’échappe pas à cette méfiance. Aux Etats, les jeunes parents sont de plus en plus nombreux à la refuser. Mais cela a des conséquences…
Aux Etats-Unis, de plus en plus de bébés sont hospitalisés suite à des saignements internes. Une situation connue sous le nom de syndrome hémorragique du nouveau-né, qui peut toucher aussi la zone crânienne. Ces bébés n’ont pas reçu à la naissance cette fameuse injection de vitamine K. Un apport nécessaire pour une bonne coagulation du sang.
Pourquoi l’injecter ?
La vitamine K passe de la mère au fœtus pendant la grossesse puis à l’enfant pendant l’allaitement. Mais en très faible quantité. Du coup, bébé risque de faire des hémorragies pendant les premiers mois qui suivent sa naissance. Quand son alimentation sera diversifiée, il trouvera dans ses apports nutritifs les réserves de vitamine K qui lui sont nécessaires. Mais en attendant, il est en carence.
Comment dépister le syndrome hémorragique du nourrisson ?
A part les traces de sang dans les urines et dans les selles, les symptômes sont assez diffus. C’est donc compliqué de savoir de quoi souffre ce bébé, et du coup les parents peuvent attendre pour consulter. Et parfois les séquelles peuvent être graves. Sans injection à la naissance, 4 à 11 bébés sur 100 000 naissances développeront un syndrome hémorragique du nouveau-né, et 14 % en mourront. Parmi les survivants, 40 % auront des séquelles permanentes au cerveau.
Faut-il craindre les effets secondaires ?
Les effets secondaires de la vitamine K sont excessivement rares. Vraiment. Selon la littérature scientifique, un seul cas de réaction allergique a été rapporté sur des millions d’injections.
Evidemment, l’injection peut être inconfortable pour le bébé et, sur l’endroit de la piqûre peut subsister une rougeur pendant quelques jours. Pour réduire l’inconfort, il est utile de mettre bébé au sein pendant l’injection.
Et rappelons-le, l’apport de vitamine K n’est pas un vaccin, même si cela nécessite une injection. Qui n’a d’ailleurs aucune propriété immunitaire, elle ne permet que de combler une carence en vitamine K. Si vous refusez l’injection, vous pouvez demander à ce que cet apport soit fait par voie buccale, mais l’efficacité est moindre.