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Fait-on encore trop d’épisiotomie en France ?

Depuis 2005, l’OMS a exigé une forte baisse de l’exercice de l’épisiotomie au niveau mondial. Si certains pays comme la Grande-Bretagne, la Suède ou même les États-Unis maintiennent un taux d’exercice à 13, 6 et 14%, la France se place encore loin derrière avec un taux à 30%. Pourquoi ?

L’épisiotomie en France

Au départ, si l’épisiotomie était d’abord utilisée pour faciliter la sortie du bébé, elle l’a aussi été pour éviter l’incontinence urinaire, les déchirures aggravées du périnée, et les prolapsus (descentes d’organe), jusqu’à ce qu’il soit prouvé que cette pratique n’était pas efficace pour ce genre de prévention. Dans les années 70, l’épisiotomie était valable pour la majorité des accouchements (car en effet, il était au départ conseillé aux obstétriciens et sages-femmes de la pratiquer systématiquement). C’est dans les années 1980 que de nombreuses associations de femmes vont décider de remettre cette pratique en question, ce qui va déboucher sur un grand nombre d’études qui vont toutes certifier qu’il n’y a aucun bénéfice à tirer de l’épisiotomie. C’est suite à ces résultats que l’OMS va exiger une importante baisse du pourcentage de cette intervention à 10% au niveau mondial.

Cependant, en 2014 la France restait encore loin derrière avec un taux à 30% car l’épisiotomie a toujours été une intervention largement pratiquée pour la grande majorité des accouchements, en comparaison avec les pays voisins qui n’avaient pas vraiment banalisé cette pratique. Les 30% comprennent à la fois les femmes accouchant de leur premier enfant et celles qui en ont déjà eu au moins un : si on s’intéresse au cas des femmes accouchant de leur premier enfant, les cas d’épisiotomie est passé de 71,3% en 1998 contre 44,4% en 2010.

Quant aux femmes ayant déjà eu plusieurs enfants, le taux d’épisiotomie était de 36,2% en 1998 contre 14,3% en 2010. Certaines maternités françaises sont cependant parvenues à réduire de manière exemplaire leur pourcentage de recours à l’épisiotomie, comme la maternité de Besançon par exemple où le taux d’épisiotomie n’excédait pas les 1,25% en 2010, soit une quinzaine d’intervention pour environ 1500 naissances par an.


Avez-vous le droit de la refuser ?

Si certaines maternités parviennent donc à maintenir un faible nombre d’interventions en épisiotomie, il s’agit tout de même une pratique obstétrique dont la remise en cause reste très variable selon les établissements. Si vous n’êtes pas favorable à la pratique de l’épisiotomie, il suffit de l’indiquer gentiment dans votre projet de naissance, et surtout d’en parler avec l’équipe médicale tranquillement, dès votre arrivée à la maternité.

Parfois, l’épisiotomie peut être un geste d’urgence et aucune garantie ne peut être donnée que cela ne sera pas pratiqué si la situation l’exige. Mais l’équipe médicale saura vous l’expliquer. Et une épisiotomie bien pratiquée ne laisse pas de séquelles longues et douloureuses.

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