Qu’est-ce que l’épisiotomie ?
L’épisiotomie est une pratique chirurgicale consistant à faire une incision au niveau de la vulve pour permettre au bébé de sortir plus facilement du ventre de sa maman.
Pourquoi les médecins ont-ils parfois recours à l’épisiotomie ?
Lors de l’accouchement, les médecins pratiquent l’épisiotomie lorsqu’ils se rendent compte que l’orifice vulvaire est trop étroit pour laisser sortir le bébé. Le principe de l’épisiotomie est de couper, au dernier moment, dans les muscles périnéaux, en faisant une incision nette. L’épisiotomie est faite sans anesthésie, au moment d’une contraction ou d’un effort expulsif, en profitant de l’anesthésie physiologique que produit la pression de la tête du bébé sur les tissus. Le médecin recoud alors les tissus sectionnés juste après l’expulsion du placenta.
En savoir plus sur l’épisiotomie
L’épisiotomie peut faire peur mais elle permet au contraire de conserver l’élasticité du périnée (donc d’éviter un délabrement pelvien). Cette opération vous évite également de souffrir plus tard de problèmes de prolapsus, c’est-à-dire de descente d’organes. Effectivement, lorsque l’épisiotomie est suivie d’une rééducation adaptée, elle permet de limiter les risques d’incontinence urinaire, l’un des principaux troubles liés à l’accouchement. Même si vous avez eu une épisiotomie pour votre premier accouchement, cela n’en implique pas nécessairement un autre acte pour un second accouchement. Pendant de longues années, l’épisiotomie a été un peu systématique chez les femmes accouchant pour la première fois, avec une moyenne nationale qui dépassait les 25% (27% en 2010, sources Ciane). Sauf à Besançon, où la maternité se distingue du reste de la France avec un taux d’épisiotomie inférieur à 1% en 2010 contre 19% en 2003 (sources Ciane). En 2005, le Collège National des Gynécologues Obstétriciens Français a recommandé une baisse du nombre d’épisiotomies, ce qui a contribué à faire baisser le taux en dessous de 30% en moyenne nationale, et à 44% en 2010 pour les femmes accouchant pour la première fois contre 71% en 1998/99. Pour autant, suite à cette baisse, il n’a pas été constaté d’augmentation du risque de déchirure grave (plutôt moins, d’ailleurs) ni d’aggravation de l’état du périnée.