Une nouvelle étude vient de prouver que les antidépresseurs peuvent avoir un effet très néfaste sur bébé. Et pour cause, certains de ces médicaments peuvent entraîner un retard de langage.
S’il est déconseillé d’ingurgiter quelque médicament que ce soit quand on est enceinte, des chercheurs canadiens mettent aujourd’hui en garde les futures mamans contre les antidépresseurs. Selon une récente étude, certains antidépresseurs, notamment les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine, ou IRS (soit la plus récente génération de médicaments), peuvent causer des dommages sur le développement du langage de l’enfant à naître.
Le site « Courrier de l’Ouest.fr » rapporte que le professeur Janet Werker et son équipe du département de psychologie de l’Université de Colombie britannique (Vancouver) ont étudié trois groupes de mamans : les premières souffraient de dépression et utilisaient un traitement par IRS, les deuxièmes n’étaient pas sous traitement, et enfin, les dernières ne souffraient pas du tout de dépression. Les médecins se sont intéressés aux premiers mois de vie des bébés et se sont rendus compte d’une chose : les enfants exposés aux antidépresseurs in utero commencent le « travail d’harmonisation des sons » plus tôt, mais ce n’est pas une bonne nouvelle. Car selon Janet Werker « Si l’enfant est plus précoce, il est possible que cet apprentissage ne soit pas aussi fin et précis. Et par conséquent cela peut avoir des effets négatifs sur le développement du langage ».
Outre les troubles du langage, un enfant exposé aux IRS pourrait aussi développer des malformations congénitales et de l’hypertension artérielle pulmonaire. On ne saura donc trop rappeler aux futures mamans de consulter médecin et gynécologue avant de commencer un traitement. Et n’oubliez pas, il existe des médecines plus douces qui peuvent avoir un effet tout aussi bénéfique qu’un traitement médicamenteux.