
La déprime qui envahit le couple après la fausse couche et le sentiment d’impuissance ont un impact sur notre sexualité. Les non-dits prennent souvent le dessus sur la réalité et on redoute une nouvelle grossesse qui se solderait par une fausse couche.
Après une fausse couche, faut-il continuer le projet bébé ?
Faire un enfant après une fausse couche ? Pour beaucoup de couples, il n’est pas question de projeter un nouveau bébé peu de temps après l’épreuve subie. En théorie, on pourrait tomber enceinte peu après une fausse couche. C’est l’une des raisons qui pousse notre médecin à prescrire une contraception fortement dosée après un avortement spontané. Si notre corps est prêt pour accueillir un autre bébé, notre cerveau est rempli de sentiments contradictoires.
Une fausse couche entraîne de violentes variations hormonales
Notre crainte de ne pas être à la hauteur vient s’ajouter à une libido déjà en panne à cause des hormones. Car une fausse couche chamboule tout, notre capacité en tant que mère mais aussi notre condition de femme. Le couple se retrouve difficilement, chacun sentant dans le regard de l’autre une culpabilité qui n’a aucune raison d’être. Les tensions peuvent s’accumuler si rien n’est fait pour désamorcer la bombe.
Tout change après une fausse couche y compris notre couple. Nous passons brusquement d’un événement joyeux à un deuil. Le choc change notre manière de voir les choses et l’éloignement prend du terrain si on ne fait pas attention. Les traitements hormonaux ne sont pas toujours « la » planche de salut car le problème se situe souvent dans notre tête. Pour que reviennent les câlins, il faut recommencer à se parler, à se toucher et même flirter ! Si les saignements sont pour nous un frein aux relations sexuelles, ils ne doivent pas interdire la tendresse. Pour se sentir moins seule et abandonnée, rien de mieux que de se retrouver dans les bras de notre Jules, de sentir une présence chaleureuse.
Se laisser le temps de cicatriser les blessures liées à une fausse couche
Les règles reviennent 4 à 6 semaines plus tard mais nous restons souvent à l’affût du moindre petit signe qui pourrait signaler une anomalie. Que notre fausse couche ait été suivie d’un curetage ou pas, le suivi médical est primordial. Une température élevée et des douleurs aiguës ne seront pas prises à la légère par le médecin.
Si on veut éviter une nouvelle grossesse à ce moment-là, il convient alors de prendre des précautions ! On se donne le temps de surmonter cette fausse couche et celui-ci n’est pas uniforme. Pour certaines, il peut prendre des semaines et d’autres des mois. En gardant en tête le fait qu’une fausse couche, c’était une grossesse à risque, un bébé qui serait né avec une anomalie, on arrive à se faire à l’idée qu’une fausse couche est un accident, pas une fatalité. Et petit à petit, l’idée et le désir d’une nouvelle grossesse naissent à nouveau en nous.
Mais l’angoisse est à son comble quand on approche la date butoir de la fausse couche. Si celle-ci a eu lieu à 8 semaines, on se ronge les ongles jusqu’à 9 semaines. Une fois qu’on a passé ce cap, on se sent plus sereine et armée pour annoncer l’heureux événement en perspective. L’angoisse ne s’effacera pas totalement et un suivi médical n’est jamais de trop pour nous rassurer de même que le support de notre entourage.