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Vaccins pour bébé : seront-ils bientôt tous obligatoires ?

La France est le pays européen où l’on se fait vacciner le moins selon une étude réalisée par des chercheurs de la London School of Hygiene and Tropical Medicine et intitulée Vaccine Confidence Project (« Projet confiance dans les vaccins »). Face à tant de défiance vis-à-vis de la vaccination (41 % des Français déclarent douter des vaccins, selon une étude privée publiée sur Ebiomedecine), la Ministre de la Santé, Marisol Touraine avait proposé d’ouvrir un débat public autour de la question en janvier 2016. Composée de seize personnes, la commission réunissait des individus de la société civile, des professionnels de santé, des chercheurs en sciences humaines et sociales. Le comité était présidé par le professeur Alain Fischer, spécialiste en immunologie pédiatrique, et coprésidé par Claude Rambaud, coprésidente du Collectif interassociatif sur la santé (CISS).

De  » recommandé «  à  » obligatoire « 

En France, seuls trois vaccins sont obligatoires, ceux contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite autrement dit le DTP. Les autres vaccins sont juste recommandés. Et certains, existants, ne sont pas recommandés, comme celui contre la gastro-entérite à rotavirus ou encore celui contre la varicelle, sauf dans des cas rares (grands prématurés immuno-déprimés ou enfants souffrant d’une pathologie très grave). Rendu public le 30 novembre 2016, ce nouveau rapport préconise de rendre les vaccins recommandés eux aussi obligatoires, ainsi que leurs rappels. Cela concerne les vaccins contre la coqueluche, le virus de l’hépatite B, la bactérie Haemophilus influenzae (responsable de la méningite bactérienne), le pneumocoque, le méningocoque C et les virus de la rougeole, des oreillons, de la rubéole (autrement dit le ROR). En effet, la présence de ce double statut n’a plus de sens pour les membres du comité, inquiets devant la baisse de la couverture vaccinale en France.

Pour les parents qui ne souhaiteraient pas vacciner leurs enfants, une clause serait mise en place. Ainsi, ils devraient mettre par écrit leurs motivations de ne pas faire vacciner leurs bambins. En contrepartie, cela pourrait engendrer une difficulté d’accès à la crèche ou à l’école, comme c’est déjà le cas en cas de non-vaccination. En revanche, si cette clause est trop utilisée, elle serait supprimée, rappelle Alain Fischer, car le but est justement de relever le taux de couverture vaccinale en France afin d’éviter le retour des épidémies.

Une possibilité de lever toutes les obligations a aussi été évoquée. Néanmoins, un récent rapport affirme que 20 % des 20-30 ans ne feraient pas vacciner leur nourrisson si c’était le cas. La procédure serait donc trop risquée, mais l’objectif à terme est que chacun prenne conscience que la vaccination est un enjeu de prévention collective. En effet, la refuser, c’est favoriser le retour de certaines maladies oubliées comme la diphtérie, très présente dans les pays de l’Est, mais aussi la rougeole, à l’origine d’une vraie crise sanitaire aux Etats-Unis il y a bientôt deux ans.

Pourquoi les Français sont-ils si réticents ?

La difficulté de se procurer le DTP seul, et non en formule combinée,  a jeté des soupçons sur la vaccination ces derniers mois. Ainsi, les parents devaient se tourner vers des vaccins combinés qui regroupent, en plus des vaccins obligatoires, certains vaccins recommandés comme la coqueluche ou l’hépatite B. Ce dernier avait notamment fait l’objet de beaucoup de controverses ces derniers temps. De plus, les adjuvants comme l’aluminium sont suspectés d’engendrer des effets secondaires aux vaccins. Tous ces facteurs, associés à la diffusion massive sur Internet des informations négatives, et parfois mal renseignées, encouragent cette réticence. Un vrai travail d’information est donc nécessaire pour rétablir la confiance des Français envers les vaccins.

Afin de restaurer cette confiance, plusieurs pistes sont évoquées. L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) propose : « La politique de vaccination devrait faire l’objet d’un statut de grande cause nationale ». Cela passerait par le site Vaccination-info-service qui pourrait répondre aux questions d’actualité en temps réel. Face à toutes ces nouvelles propositions, la Ministre de la Santé va devoir prendre une décision à seulement quelques mois des élections présidentielles…

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