C’est une histoire peu ordinaire que partage le Daily Mail. En Grande-Bretagne, une femme de 59 ans se bat pour pouvoir porter l’enfant de sa fille décédée. Atteinte d’un cancer, la jeune femme avait conservé ses ovocytes dans l’espoir d’avoir un jour des enfants et préserver sa fertilité de la chimiothérapie. La jeune femme décédée il y a quatre ans, sa maman tente aujourd’hui de faire accepter par la justice britannique sa décision de se faire implanter les embryons de cette dernière. D’après elle, ce serait les dernières volontés de sa fille…
Emportée par un cancer, elle aurait demandé à sa mère d’avoir un bébé pour elle
C’est en 2008 que les ovocytes ont été prélevés sur la défunte fille du couple britannique en question -qui souhaite rester anonyme. Elle était âgée d’une vingtaine d’années et souffrait alors d’un cancer qui l’a emportée trois ans plus tard, en 2011. Dès son décès, les parents de cette jeune femme ont manifesté leur envie de « respecter les dernières volontés de leur fille ». En effet elle leur aurait dit, peu avant son décès, qu’elle souhaitait que sa mère porte son enfant. « Je n’ai pas fait tout ça pour rien, je veux que vous les éleviez, ils seront en sécurité avec vous », voilà ce qu’elle aurait confié à ses parents.
C’est alors que le combat commence pour les parents de la jeune femme. Car aucun document officiel écrit ne confirme cette version de l’histoire. A cause de cela, le bureau britannique de la fertilité et de l’embryologie (HFEA) a refusé d’accéder à la requête du couple.
Cependant, l’espoir a regagné le couple lorsqu’ils ont reçu un accord d’une clinique new-yorkaise, la New York Fertility Services, pour faire l’implantation d’embryons à la mère, âgée de 59 ans. Cependant, l’HFEA refuse toujours et catégoriquement d’autoriser l’exportation des ovocytes jusqu’aux États-Unis. Une décision que le couple a contesté à de nombreuses reprises entre 2013 et aujourd’hui.
Cependant les décisions de justice sont toujours les mêmes. En absence de consentement écrit de la part de la fille du couple sur la marche à suivre après sa mort concernant les ovocytes, sa mère ne pourra pas porter l’enfant de sa défunte fille.
Une démarche risquée
Ce n’est en général pas sur le plan éthique que cette procédure pose problème autres spécialistes. Annie Casserley était l’un des médecins de leur fille et témoigne sur cette affaire : « Si c’était les dernières volontés de sa fille, et qu’elle veut les honorer, alors c’est son choix ».
Cependant de nombreux médecins souhaitent rappeler qu’une grossesse à près de soixante ans comporte de très nombreux risques aussi bien pour celle qui porte l’enfant que pour l’enfant lui-même. Les chances que l’implantation d’embryons fonctionne sont très faibles. La grossesse pourrait ne pas arriver à son terme ou bien l’enfant pourrait naitre grand prématuré. Ce sont par ailleurs des médecins de la clinique new-yorkaise ayant donné son accord qui tenaient à prévenir le couple que : « Toutes les complications peuvent être mortelles ».
Malgré tout, le couple reste déterminé dans leur démarche et continue à se battre pour faire respecter les dernières volontés de leur fille.