Aujourd’hui, un rapport sur les actes sexistes et les violences gynécologiques et obstétricales a été remis à Marlène Schiappa, la secrétaire d’Etat chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes.
Un rapport pour mettre fin aux violences subies lors du suivi gynécologique et obstétrical
Après 11 mois de travail, le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes a rendu son rapport sur les actes sexistes durant le suivi gynécologique et obstétrical à Marlène Schiappa. La secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes a reçu un dossier de presque 200 âges avec 26 recommandations concernant les actes sexistes, définis comme « des gestes, propos, pratiques et comportements exercés par un ou des personnels soignants sur une patiente, au cours du suivi gynécologique et obstétrical. » Ce rapport insiste sur le fait que ces actes sexistes « sont le fait de soignants qui n’ont pas forcément l’intention d’être maltraitants ». Pour rendre son rapport, le Haut Conseil a réuni et auditionné des professionnels de santé, des patientes et des associations. Les femmes victimes de ces violences ont également été entendues et souhaitent alerter sur ce phénomène bien trop présent de nos jours. Parmi les recommandations, on retrouve celles de reconnaître l’existence et l’ampleur des actes sexistes, dont certains relèvent de la violence, en rendant par exemple publiques les données, maternité par maternité, relatives aux actes médicaux pratiqués lors de l’accouchement, pour permettre une amélioration des pratiques.
La fréquence des épisiotomies et des césariennes mise en cause
Le rapport propose une autre piste : renforcer la formation initiale et continue des professions médicales en matière de bientraitance et de consentement. Les futurs professionnels de santé doivent être informés en particulier sur la pratique des épisiotomies et des césariennes. Car non, une épisiotomie ou une césarienne n’est pas toujours nécessaire lors d’un accouchement et entraîne de lourdes complications chez la jeune maman. C’est pourquoi, ces pratiques doivent être réalisées avec réflexion du professionnel de santé. Le rapport propose aussi d’améliorer les procédures pour condamner les pratiques sanctionnées par la loi (par exemple faciliter la transmission en justice des plaintes déposées auprès des juridictions disciplinaires). Pour faire face à ces violences, le but premier est de former les futurs médecins au sexisme, au consentement de la patiente ainsi que sur les violences faites aux femmes.