
Une nouvelle proposition de loi a été signée par une trentaine de députés. Elle vise à allonger le congé paternité lorsque le bébé doit être hospitalisé, ou lorsqu’il s’agit d’un bébé prématuré.
60 000 bébés prématurés naissent chaque année
Les bébés prématurés restent plusieurs semaines, voire plusieurs mois à l’hôpital. Et il est toujours très difficile pour les parents de vivre cette étape, encore plus quand le papa reprend le travail rapidement. 15 000 nouveau-nés sont également hospitalisés à la naissance chaque année. Le congé paternité instauré en France en 2002, ne comporte que onze jours, ajoutés au congé de naissance obligatoire de trois jours, ce qui représente un total de 14 jours, beaucoup trop insuffisant quand son nouveau-né reste hospitalisé.
Un allongement du congé paternité égal au nombre de jours d’hospitalisation du bébé
En janvier dernier, le gouvernement a commandé un rapport sur le congé paternité à l’Inspection Générale des Affaires Sociales afin d’envisager son prolongement. La proposition de loi lancée par Bastien Lachaud, de La France Insoumise et suivi par trente députés d’horizons politiques différents propose un allongement du congé paternité égal au nombre de jours d’hospitalisation du bébé. Cette proposition a été déposée le 8 mars dernier.
Le bébé a besoin de ses deux parents
La Charte européenne des Droits de l’enfant stipule que tout enfant hospitalisé a le droit d’avoir ses parents près de lui. Des études récentes montrent également que la présence des parents auprès d’un enfant prématuré améliore son développement. Il faut alors espérer que cette proposition sera acceptée, pour le bien-être des nouveaux-nés prématurés et hospitalisés, mais aussi parce que les parents ont besoin d’être deux pour se soutenir, se relayer et récupérer.
Une opération de l’association SOS Préma
L’association a voulu marquer les esprits pour encourager d’autres députés à soutenir la proposition de loi. Tous les membres de l’Assemblée Nationale vont recevoir une carte postale avec la photo d’une maman qui peut enfin prendre son bébé dans ses bras pour la première fois. Au verso, c’est l’enfant, Camille, née à environ 5 mois de grossesse, qui s’adresse à eux :« Je me battais pour vivre, mais Papa n’était pas là car il devait aller travailler. Il a tellement souffert de ne pas avoir pu occuper la place de père et de conjoint nécessaire à l’équilibre de notre jeune famille ». L’association espère que cette campagne fera réagir et que la proposition de loi pourra être acceptée.