Llyrus Baptista, une jeune maman de 22 ans vivant à Perth en Australie, a dû subir une césarienne en urgence à cause de ce qu’elle pensait être un hoquet, mais qui lui a provoqué des convulsions si violentes que sa vie et celle de son enfant à naître étaient en danger. Son « hoquet » était en fait symptomatique d’une maladie survenant pendant la grossesse et qui aurait bel et bien pu lui coûter la vie, si elle n’avait pas été détectée à temps. Heureusement, la réactivité de son mari Shaun a permis aux médecins d’intervenir avant qu’il ne soit trop tard.
Il s’agissait bien plus qu’un hoquet
Llyrus Baptista était enceinte de 36 semaines lorsqu’un soir, alors qu’elle s’apprêtait à s’endormir, elle fut prise de ce qui lui semblait être un hoquet. Ni elle ni son mari ne se sont préoccupés de la violence de ses spasmes les premières minutes, car Llyrus est coutumière des hoquets assez intenses. Mais au bout de quelques instants, Shaun a compris que la situation était bien plus grave et a appelé les secours. Llyrus a dû attendre l’arrivée de l’ambulance pendant 25 minutes, alors qu’elle ne cessait de convulser. « J’étais entièrement consciente de ce qu’il se passait pendant mes crises de convulsions, mais je ne pouvais pas me contrôler. Je ne pouvais ni parler, ni communiquer de quelque façon que ce soit. Je me sentais tellement impuissante. Mais quelque chose en moi m’a dit que notre petite fille irait bien », a confié la jeune femme au site britannique Daily Mail.
Une césarienne pour sauver mère et fille
L’état de Llyrus devenant de plus en plus grave au fil du temps, malgré avoir pris des médicaments censés réduire l’intensité des convulsions, la jeune maman a perdu connaissance durant les 20 minutes de trajet jusqu’à l’hôpital Fiona Stanley, où elle fut prise en charge. Llyrus n’a repris conscience que deux heures après son arrivée au centre hospitalier. Immédiatement, une équipe de médecins a pris la décision de faire naître le bébé de Llyrus et Shaun par césarienne, car si l’accouchement n’avait pas lieu au plus vite, Llyrus aurait continué à avoir des convulsions jusqu’à ce qu’elle finisse par en mourir. Attendre plus longtemps signifiait également des complications, voire un sort plus tragique, pour la petite fille du couple.
Endormie pendant la césarienne, Llyrus se sent dépossédée
C’est donc sous anesthésie générale que Llyrus a donné naissance à sa petite Nicaea. A son réveil, Llyrus n’a pu tenir Nicaea que pendant cinq petites minutes, un moment d’une grande importance pour la maman. « Je n’étais pas là pour son premier cri ou pour sa première respiration. Je me suis sentie privée de mon accouchement. Quand j’ai enfin pu la tenir dans mes bras, ce ne fut que pour cinq minutes, mais c’était tellement spécial », a raconté Llyrus au Daily Mail.
L’éclampsie, une maladie rare, mais dangereuse
Quatre jours après la naissance de Nicaea, les jeunes parents ont su enfin ce qui avait déclenché les crises de Llyrus. Les docteurs leur ont appris que la maman avait souffert d’éclampsie durant sa grossesse. Une maladie rare, mais qui cause des crises de convulsions pouvant être mortelles pour la mère et l’enfant. L’éclampsie est une complication sévère de la pré-éclampsie, qui se manifeste par une forte pression artérielle chez la femme enceinte et des protéines dans les urines. Sans traitement immédiat, l’éclampsie peut avoir de graves effets, comme les crises qu’a subies Llyrus.
Le suivi prénatal peut sauver des vies
Aujourd’hui , Nicaea et sa maman sont en parfaite santé. Consciente de la chance qu’elle a eue de survivre à ce fameux jour, Llyrus tient à avertir les futures mamans sur la nécessité d’être suivie par un médecin durant une grossesse. « Je suis si reconnaissante d’être en vie. Ce que je retiens de tout ça, c’est que le suivi prénatal est important. Si vous avez la moindre inquiétude ou plaintes, dites-le à votre sage-femme, votre médecin ou votre infirmière. Vous ne les dérangez pas, ils sont là pour ça. Si vous sentez que quelque chose ne va pas, suivez votre instinct. N’ayez pas peur de demander une seconde, une troisième ou une quatrième opinion. »